un parchemin ondule
dans ces montagnes d'hercule
sous la couleur cérule
nous y avons écrit le dernier
chapitre de notre voyage
nos visions pullulent
sur la pellicule
un parchemin ondule
dans ces montagnes d'hercule
sous la couleur cérule
nous y avons écrit le dernier
chapitre de notre voyage
nos visions pullulent
sur la pellicule
Oh ciel
tu m'as envoyé un arc en ciel
en gouttes colorées
au chemin de ma solitude
Oh ciel
tu t'es installé dans les reflets
pour éclairer mon visage
tombé dans l'inquiétude
Oh ciel
j'ai failli prendre cet escalier
pour te rejoindre
tu m'as détourné de ma folitude
Elmer
envoyé par solilouve
Alors là , sur ce bleu pastel , la note se fige ,
Le silence s'impose et sur la poudreuse ,
la partition s'efface sans laisser de trace .
Blanc ou noir
jouer à cloche-pieds
sans tomber !
pieds posés
dans la maison du Bon Dieu
le vaste monde
fifi
fifi
moi , feuille au poids plume
le vent m'a planté dans cette mer d'écume
je deviens voilier à titre posthume
Feuille papillon
Un ultime vol en rêve
Cloîtrée sous la neige
Loin de la pampa
un peu d'or sur fond de blanc
sur cristaux qui crissent
Qui a grignoté
ce feuilleté couleur ambre
la souris des neiges
loin du confort aseptisé
loin des actes formattés
loin de la forge des esprits
loin des ôteurs de liberté
loin des technologies infectées
il y a des pays
où j'aimerais défiler ma vie
mourir d'une belle vie
comme un lama en prairie
Terre argentine
couleurs ocres emmêlées
- lamas blondinets
Argentine
oh pigeon
tu as quitté ta maison
l'argent teint ton horizon
tu visites les floraisons
on te donne raison
haut pigeon
tu nous rapporteras
l'argentin dans tes visions
Une main aux doigts piquants
Surgie du ventre rouge de la terre
Qui fleurira en soies pulpeuses
Blanches et pures
En offrande inespérée...
Il y aura toujours
Des fleurs inattendues
Qui offriront aux déserts
Leurs fragiles sourires
Au bout de leurs doigts épineux...
Gracieuse chauve-souris qui butine une fleur de cactus
"Fleur de Cactus, ma petite sœur, tu es choisie
Pour fleurir en Sa maison tout au long des jours de ta vie
Fleur de Cactus, ma petite sœur, tu es choisie
Pour chanter la gloire de Son nom sur les sentiers du Paradis"
Soeur Sourire
tristesse est illusion
quand le soleil nous traverse
jubilation
fifi
L'automne
feuilles enflammées
par ce rayon de soleil
- l'instant figé
Petit vent coulis
dans un rayon de soleil
la feuille tremblote
Soleil en vadrouille
temps de Toussaint comme on dit
flambée de feuillages
Oh! les après-midi solitaires d'automne!
II neige à tout jamais. On tousse. On n'a personne.
Un piano voisin joue un air monotone;
Et, songeant au passé béni, triste, on tisonne.
Comme la vie est triste! Et triste aussi mon sort.
Seul, sans amour, sans gloire! et la peur de la mort!
Et la peur de la vie, aussi! Suis-je assez fort ?
Je voudrais être enfant, avoir ma mère encor.
Oui, celle dont on est le pauvre aimé, l'idole,
Celle qui, toujours prête, ici-bas nous console!...
Maman! Maman! oh! comme à présent, loin de tous,
Je mettrais follement mon front dans ses genoux,
Et je resterais là, sans dire une parole,
À pleurer jusqu'au soir, tant ce serait trop doux.
Jules Laforgue
L'automne est arrivé en chantant dans le vent,
A pris ses longs pinceaux pour repeindre le monde.
Sous ses caresses d'or et ses baisers brûlants,
Le feuillage rougit en esquissant une ronde.
Marie
feuilles envolées
enflammées c'est l'automne
marche solitaire
On voit tout le temps, en automne,
Quelque chose qui vous étonne,
C’est une branche, tout à coup,
Qui s’effeuille dans votre cou.
C’est un petit arbre tout rouge,
Un, d’une autre couleur encor,
Et puis, partout, ces feuilles d’or
Qui tombent sans que rien ne bouge.
Nous aimons bien cette saison,
Mais la nuit si tôt va descendre !
Retournons vite à la maison
Rôtir nos marrons dans la cendre.
Lucie Delarue-Mardrus
"Certains, quand ils sont en colère,
Crient, trépignent, cassent des verres...
Moi, je n'ai pas tous ces défauts :
Je monte sur mes grands chevaux.
Et je galope, et je voltige,
Bride abattue, jusqu'au vertige
Des étincelles sous leurs fers,
Mes chevaux vont un train d'enfer.
Je parcours ainsi l'univers.
Monts, forêts, campagnes, déserts...
Quand mes chevaux sont fatigués.
Je rentre à l'écurie - calmé.
Jacques Charpentreau
Il a bien raison Jacques Charpentreau
Galoper en forêt c est si beau
Quand l automne répand son or
Vive la vie à bas les torts
Pour monter sur un cheval
Pas besoin d'être ennervé
Le paradis s'ouvre tout grand
Sur nos chemins et nos collines
Le vent souffle sur les naseaux
De la belle Hipanema
Ebourriffe cheveux et crins
Rien ne ternit nos sensations
Au pas, au trop, et au galop
L'espace entier est aventure...
"Et quand vient le soir
Pour qu'un ciel flamboie
Le rouge et le noir
Ne s'épousent-ils pas..."
"La vie, c'est d'abord un vif flamboiement de rêves,
puis une terne lumière faite de ternes heures,
jusqu'à ce que la vieillesse amène à nouveau le vif flamboiement".
Le matin tout resplendit, tout chante.
La terre rit, le ciel flamboie.
Mais pour nous qu’il tonne, pleuve ou vente,
De tous temps nous chantons notre joie.
Car chaque jour est un jour de fête.
Dans notre cœur, un soleil luit toujours.
Pleine de joie, d’élan et d’amour,
Notre chanson se lève chaque jour.
Louis Simon 1943
Je t'adore, Soleil ! Tu mets dans l'air des roses,
Des flammes dans la source, un dieu dans le buisson !
Tu prends un arbre obscur et tu l'apothéoses !
Ô Soleil ! toi sans qui les choses
Ne seraient que ce qu'elles sont !
Edmond Rostand
Oui, grande est la force de la poésie,
fille du ciel.
.
William Shakespeare
Dénudé
le sarment pleure
entre rires et larmes
suspendus aux branches
éblouissants luminaires
cadeaux de la pluie
Écoute s’il pleut
S’il pleut sur la mousse
Du coudrier
S’écoule goutte à goutte
Le surplus du ciel
Et sur les carreaux
Surprise en zigzag
De la pluie qui flashe
Du flux qui s’enfuit
Écoute s’il pleut
Soupir en oblique
et diagonale du flou
la pluie joue du blues
MissYves
Gouttes gouttelettes de pluie
Mon béret se mouille !
Gouttes gouttelettes de pluie
Mes souliers aussi.
....
Francine Cockenpot
Instant magique
tap tap tombent les gouttes
qui est la plus belle ?
Hachurée, la pluie
Zip zip tombent les gouttes
Rythme obstiné
Gouttes de pluie
entre le jardin et toi
un rideau valse
Une chanson pour fêter les jours de pluie avec un air joyeux et entraînant ! CM 2
Gouttes, gouttelettes de pluie, mon chapeau se mouille
Gouttes, gouttelettes de pluie, mes souliers aussi
Je marche sur la route, je connais le chemin
Je passe à travers gouttes tout en chantant ce gai refrain
Mais derrière les nuages, le soleil s’est levé
Il sèche le village, mon chapeau et mes souliers
Gouttes, gouttelettes de pluie, adieu les nuages
Gouttes, gouttelettes de pluie, l’averse est finie
..Il pleut,
Sur les jardins alanguis,
Sur les roses de la nuit,
Il pleut des larmes de pluie,
Il pleut,
Et j'entends le clapotis,
Du bassin qui se remplit,
Oh mon Dieu, que c'est joli,
La pluie.......
Gouttes de pluie
Perles de cristal
Les saisons s'enfuient
Le long des brindilles
Du temps qui s'efface
lumière blonde, ronde
de couleurs et de saveurs
ma voisine généreuse
_____
tentantes et juteuses
ces belles poires me font de l'oeil
je ne résiste pas
La poire mûrit en regardant l'autre poire.
Proverbe albanais.
Pommettes rougeaudes
modestes de se savoir
si belles et bonnes.
La Quintinie , créateur du potager du roi a écrit :
« J'aime en
premier lieu celles qui ont la chair beurrée, tout au moins tendre et
délicate, avec une eau douce, sucrée et de bon goût, et surtout quand il
s'y rencontre un peu de parfum… en second lieu, à défaut de ces
premières, j'aime celle qui ont la chair cassante avec une eau douce et
sucrée et quelquefois un peu de parfum… en troisième lieu je fais
véritablement cas de celles qui ont un assez grand parfum, mais dont la
chair n'est pas extrêmement dure, pierreuse, et pleine de marc… ».
Fruits
Avec une poire
J'ai de la mémoire
Avec deux marrons
Je sais mes leçons
Avec trois noisettes
J'ai tout dans ma tête
Avec quatre pommes
Je serai un homme.
Mais en attendant
D'avoir toutes mes dents
Avec cinq raisins
Je fais du dessin
Et je me grime la figure
Pour de nouvelles aventures.
Louis Delorme
Septembre au soleil
pour engager Conférence
de Louise à Williams
envoyé par Miss Yves
Pomme et Poire
Dans l’armoire
Fraise et noix
Dans les bois
Sucre et pain
Dans ma main
Plume et colle
Dans l’école
Et le faiseur de bêtises
Bien au chaud dans ma chemise
Luc Bérimont
"L'imaginaire se loge entre les livres et la lampe. Pour rêver, il ne faut pas fermer les yeux, il faut lire."
Lampe du soir
Lampe du soir, ma calme confidente,
mon coeur n'est point par toi dévoilé ;
(on s'y perdrait peut-être ;) mais sa pente
du côté sud est doucement éclairée.
C'est encore toi, ô lampe d'étudiant,
qui veux que le liseur de temps en temps
s'arrête, étonné, et se dérange
sur son bouquin, te regardant.
(Et ta simplicité supprime un Ange.)
— Rainer Maria Rilke, Vergers
"Il est plus intelligent d'allumer une toute petite lampe, que de te plaindre de l'obscurité".
Lao Tseu.
…La faim fait rêver les grands loups moroses ;
La rivière court, le nuage fuit ;
Derrière la vitre où la lampe luit,
Les petits enfants ont des têtes roses.
Je ne sais plus quand, je ne sais plus où,
Maître Yvon soufflait dans son biniou.
Victor Hugo
Les jours de pluie où l'on s'ennuie,
de même lorsque s'en vient la nuit,
un geste et voilà que s'éveille
la belle lampe au chapeau vert
diffusant sa douce lumière
dont la clarté nous émerveille.
Le liseron est un calice
Qui se balance à fleur de sol.
L'éphémère y suspend son vol
Et la coccinelle s'y glisse.
Le champignon rugueux et lisse
Parfois lui sert de parasol :
Le liseron est un calice
Qui se balance à fleur de sol.
Or, quand les champs sont au supplice,
Brulés par un ciel espagnol,
Il tend toujours son petit bol
Afin que l'averse l'emplisse :
Le liseron est un calice.
Maurice Rollinat (1846 -1903)
Les vers du poète immortaliseront le liseron,
tout comme les images de dame Fifi réaliseront
un beau tableau à la gloire des fleurs de liseron
qui ainsi, dans notre mémoire se cristalliseront
Au volubulis
je devrais lui pardonner
son style art déco
Liseron blanc
Liseron rose
Tout sourire
Belle élégance
Au déploiement
L envahissance
Litanie du liseron
Joli, très joli
Qui forme un traître tapis
Élégant, très élégant
Liseron rampant
Convolvulus volubilis
Sa fleur s’ouvre en un calice
Liseron des haies
Bleues ou roses sont ses raies
Avec Japon rime notre liseron
Il supplante le pavot
Pour sa silhouette art déco
Comme un chardon bleu des sables
Sur les dunes part en voyage
Mais que l’œillet d’Inde arrive
Liseron alors s’esquive.
Miss Yves
Quand je parcourais les campagnes en amateur fervent et, si j’ose dire, irresponsable, quand je regardais la nature sans en avoir charge et souci, j’aimais beaucoup le petit liseron des champs. Je l’aimais pour sa fleurette, je l’aimais pour son nom français qui est gracieux, je l’aimais pour son nom latin qui pourtant aurait dû m’avertir car il sent la passion, la torsion, la crise de nerfs.
Depuis que je le vois à l’œuvre, de près, chaque jour de l’année, je déteste le liseron et, qui pis est, je le méprise. C’est un personnage terrible, sans scrupule et sans pitié. Je ne lui fais pas grief d’être d’apparence chétive. Il rampe, mon Dieu ! C’est son droit. Il grimpe et c’est là son courage. Ce que lui reproche, c’est d’étouffer ceux dont il se sert. Il a d’abord l’air modeste. Il demande la charité, l’assistance. « Un tout petit coup de main mon bon monsieur, s’il vous plaît ! » On le laisse faire, on l’admet à table. Alors il s’enhardit, il se ramifie, il s’élance, il s’étale, il occupe toute la place. Il sait tourner, il sait feindre, il a toutes les patiences. Quelques jours encore, et il n’y aura plus d’espace, plus d’air, plus de soleil, plus d’espérance que pour lui. Cependant, son bienfaiteur suffoque, râle, agonise.
Et ce travail aérien n’est pas le plus redoutable. L’ambitieux, sous terre, propage d’insidieuses racines dont le moindre fil suffit pour emprisonner tout un jardin, tout un pays.
Tel est le gentil liseron.
J’ai cru longtemps, j’ai longtemps publié que la connaissance est amour. Eh bien, ma foi, je me trompais. Je connais bien le liseron.
Georges DUHAMEL (1884 - 1966)
Fables de mon jardin -1936
______________
Invitation au ras le sol
A tout prix se dérober
Il n’a rien d’un parasol
Le liseron enrubanné
L’éviter pour marcher
Le cueillir des yeux
Sinon le composter
Le liseron soyeux
"Le liseron est un fripon
Le joli vous envahit
Le fragile est indocile
Le liseron est un fripon
Sur les pierres il prolifère
Sous nos yeux, à qui mieux mieux
Et Toutou admire d'un sourire
Sa beauté non invitée"
Wesserling
"On n'a qu'une seule chance de faire une bonne première impression"
Olivier Geary 7 ans de séduction