5 déc. 2024

Merci !!


un parchemin ondule
dans ces montagnes d'hercule
sous la couleur cérule
nous y avons écrit le dernier
chapitre de notre voyage
nos visions pullulent
sur la pellicule 

anycolour

 

 

 

2 déc. 2024

Buenos Aires...




Grisaille oubliée
la rue tangue et s’étourdit
de couleurs criardes
 






Oh ciel
tu m'as envoyé un arc en ciel
en gouttes colorées
au chemin de ma solitude

Oh ciel
tu t'es installé dans les reflets
pour éclairer mon visage
tombé dans l'inquiétude

Oh ciel
j'ai failli prendre cet escalier
pour te rejoindre
tu m'as détourné de ma folitude

anycolour

 




Elmer

envoyé par solilouve

 

29 nov. 2024

carte blanche fifille...4

 
 
 un ciel allégé de l'eau des nuages
a teinté la toundra ,les rivages
de bleu ciel

le lac
se fait immense collectionneur
de bleu ciel

au loin les collines vont bientôt
se réveiller ,se lever , se dresser
pour se vêtir
de bleu ciel 
 
 





Nuances de bleu
Serties au cœur des glaciers
Un ciel gelé à la dérive
 
 





Bleu glacier
pour moi
Jusqu’ici c’était
Tout à fait abstrait
un simple coloris sur un nuancier
mais sur ce lac
figé
comme la mer étale
sa couleur glaciale
c’est génial
c’est concret
c’est la réalité
et cependant planant
c'est un bleu idéal

MissYves
 
 




 

 

Alors là , sur ce bleu pastel , la note se fige ,
Le silence s'impose et sur la poudreuse ,
la partition s'efface sans laisser de trace .

maylisa-music

 

 








25 nov. 2024

carte blanche fifille...3

 

 Blanc ou noir
jouer à cloche-pieds
sans tomber ! 

Josette

 


pieds posés
dans la maison du Bon Dieu
le vaste monde

fifi

 


 
trois échiquiers entrelacés
en cohortes de pavés
les pieds déplacent les invisibles
rois,dames,tours,fous,cavaliers,pions
dans un combat imperceptible
on couronnera
trois rois mages victorieux
 


Un pas en avant
le blanc le dispute au noir
est-ce un labyrinthe
 
 
 Les vaches méditent
Dans l'opulente verdure
Silence et murmures
 
 
Un arbre dont on peut à peine serrer le tronc naît d’une petite pousse.
Une haute tour de neuf étages commence par un monticule de terre.
Un long voyage de mille kilomètres commence par un seul pas.
(Lao Tseu)


Arrêt sur les mots et les images .
inspirée par l'ambiance , je pose des notes , non pas des chiffres
mais des dièzes , des bémols , des rondes et des silences
sur le tout, qui s'accordent ( dans ma tête ) avec une musique .
Maylisa-Music .
 
 

23 nov. 2024

petit intermède hivernal... avant de poursuivre le voyage en Argentine

 

le vent t'a posé là
petit soleil hivernal
adieu solitude

fifi

 

 

moi , feuille au poids plume
le vent m'a planté dans cette mer d'écume
je deviens voilier à titre posthume

anycolour 

 

 Feuille papillon
Un ultime vol en rêve
Cloîtrée sous la neige

Marie


Loin de la pampa
un peu d'or sur fond de blanc
sur cristaux qui crissent

 

 Qui a grignoté
ce feuilleté couleur ambre
la souris des neiges

Miss Yves 

 

 

19 nov. 2024

carte blanche à fifille...2

          
 
                
 
 


loin du confort aseptisé
loin des actes formattés
loin de la forge des esprits
loin des ôteurs de liberté
loin des technologies infectées

il y a des pays
où j'aimerais défiler ma vie
mourir d'une belle vie
comme un lama en prairie

anycolour



 



 


 

 

 Terre argentine
couleurs ocres emmêlées
- lamas blondinets

Marine Dussarrat 

 


 

 


 


 



14 nov. 2024

carte blanche à fifille...


 Argentine

 Région de Tilcara

 


oh pigeon
tu as quitté ta maison
l'argent teint ton horizon
tu visites les floraisons
on te donne raison
haut pigeon
tu nous rapporteras
l'argentin dans tes visions

anycolour 

 


 

 

Une main aux doigts piquants
Surgie du ventre rouge de la terre
Qui fleurira en soies pulpeuses
Blanches et pures
En offrande inespérée...

Marine Dussarrat



 ils viendront en bus
Même Yann Arthus
voir tes rébus
toi le cactus
aux fleurs crocus
 
 


Il y aura toujours
Des fleurs inattendues
Qui offriront aux déserts
Leurs fragiles sourires
Au bout de leurs doigts épineux...

Marie

 

 

Gracieuse chauve-souris qui butine une fleur de cactus

envoyée par Cergie

 

"Fleur de Cactus, ma petite sœur, tu es choisie
Pour fleurir en Sa maison tout au long des jours de ta vie
Fleur de Cactus, ma petite sœur, tu es choisie
Pour chanter la gloire de Son nom sur les sentiers du Paradis"

Soeur Sourire

envoyée par Simone

 

 

3 nov. 2024

automnales...

 



 tristesse est illusion
quand le soleil nous traverse
jubilation

 fifi

 

 

L'automne

L’automne, au coin du bois,
Joue de l’harmonica.
Quelle joie chez les feuilles !
Elles valsent au bras
Du vent qui les emporte.
On dit qu’elles sont mortes,
Mais personne n’y croit.
L’automne, au coin du bois,
Joue de l’harmonica.
 
 
 


feuilles enflammées
par ce rayon de soleil
- l'instant figé

Josette T 

 

Petit vent coulis
dans un rayon de soleil
la feuille tremblote  


Soleil en vadrouille
temps de Toussaint comme on dit
flambée de feuillages

Miss Yves

 


 envoyée par anycolour

 

 

Oh! les après-midi solitaires d'automne!
II neige à tout jamais. On tousse. On n'a personne.
Un piano voisin joue un air monotone;
Et, songeant au passé béni, triste, on tisonne.

Comme la vie est triste! Et triste aussi mon sort.
Seul, sans amour, sans gloire! et la peur de la mort!
Et la peur de la vie, aussi! Suis-je assez fort ?
Je voudrais être enfant, avoir ma mère encor.

Oui, celle dont on est le pauvre aimé, l'idole,
Celle qui, toujours prête, ici-bas nous console!...
Maman! Maman! oh! comme à présent, loin de tous,

Je mettrais follement mon front dans ses genoux,
Et je resterais là, sans dire une parole,
À pleurer jusqu'au soir, tant ce serait trop doux.

Jules Laforgue


envoyé par Miss Yves 

 

 L'automne est arrivé en chantant dans le vent,
A pris ses longs pinceaux pour repeindre le monde.
Sous ses caresses d'or et ses baisers brûlants,
Le feuillage rougit en esquissant une ronde.
Marie

 

feuilles envolées
enflammées c'est l'automne
marche solitaire

Den

 

On voit tout le temps, en automne,
Quelque chose qui vous étonne,
C’est une branche, tout à coup,
Qui s’effeuille dans votre cou.

C’est un petit arbre tout rouge,
Un, d’une autre couleur encor,
Et puis, partout, ces feuilles d’or
Qui tombent sans que rien ne bouge.

Nous aimons bien cette saison,
Mais la nuit si tôt va descendre !
Retournons vite à la maison
Rôtir nos marrons dans la cendre.

Lucie Delarue-Mardrus

envoyé par Annick SB

 

 

25 oct. 2024

"monter sur ses grands chevaux"...



"Certains, quand ils sont en colère,
Crient, trépignent, cassent des verres...
Moi, je n'ai pas tous ces défauts :
Je monte sur mes grands chevaux.





Et je galope, et je voltige,
Bride abattue, jusqu'au vertige
Des étincelles sous leurs fers,
Mes chevaux vont un train d'enfer.





Je parcours ainsi l'univers.
Monts, forêts, campagnes, déserts...
Quand mes chevaux sont fatigués.
Je rentre à l'écurie - calmé.


Jacques Charpentreau

 




 Il a bien raison Jacques Charpentreau
Galoper en forêt c est si beau
Quand l automne répand son or
Vive la vie à bas les torts

Josette T 

 

Pour monter sur un cheval
Pas besoin d'être ennervé
Le paradis s'ouvre tout grand
Sur nos chemins et nos collines
Le vent souffle sur les naseaux
De la belle Hipanema
Ebourriffe cheveux et crins
Rien ne ternit nos sensations
Au pas, au trop, et au galop
L'espace entier est aventure...

Marine Dussarrat

 

 

10 oct. 2024

"Pour qu'un ciel flamboie..."



"Et quand vient le soir
Pour qu'un ciel flamboie
Le rouge et le noir
Ne s'épousent-ils pas..."

Jacques Brel



 

 "La vie, c'est d'abord un vif flamboiement de rêves,
puis une terne lumière faite de ternes heures,
jusqu'à ce que la vieillesse amène à nouveau le vif flamboiement".

William Butler Yeats

envoyée par Marie-Paule 

 

 

Le matin tout resplendit, tout chante.
La terre rit, le ciel flamboie.
Mais pour nous qu’il tonne, pleuve ou vente,
De tous temps nous chantons notre joie.

Car chaque jour est un jour de fête.
Dans notre cœur, un soleil luit toujours.
Pleine de joie, d’élan et d’amour,
Notre chanson se lève chaque jour.


Louis Simon 1943

envoyée par Simone

 

Je t'adore, Soleil ! Tu mets dans l'air des roses,
Des flammes dans la source, un dieu dans le buisson !
Tu prends un arbre obscur et tu l'apothéoses !
Ô Soleil ! toi sans qui les choses
Ne seraient que ce qu'elles sont !
Edmond Rostand

envoyé par Marine Dussarrat



Oui, grande est la force de la poésie,
fille du ciel.
.
William Shakespeare

envoyée par La Licorne 

 

 

28 sept. 2024

Il pleut...

 
 
 
 Goûte, goûte
La pluie d'aujourd'hui
Goutte à goutte
Elle coule sans bruit
A l'envers
Du verre dépoli
A travers
L'automne qui s'enfuit
 
 
 
 
 


Dénudé
le sarment pleure
entre rires et larmes

Josette T

 

suspendus aux branches
éblouissants luminaires
cadeaux de la pluie

Tilia


Écoute s’il pleut
S’il pleut sur la mousse
Du coudrier
S’écoule goutte à goutte
Le surplus du ciel

Et sur les carreaux
Surprise en zigzag
De la pluie qui flashe
Du flux qui s’enfuit
Écoute s’il pleut

 

Soupir en oblique
et diagonale du flou
la pluie joue du blues

MissYves

 

 Gouttes gouttelettes de pluie
Mon béret se mouille !
Gouttes gouttelettes de pluie
Mes souliers aussi.
....
Francine Cockenpot

envoyé par Suzanne

 

Instant magique
tap tap tombent les gouttes
qui est la plus belle ?

Hachurée, la pluie
Zip zip tombent les gouttes
Rythme obstiné

Thérèse de Toulouse 


Gouttes de pluie
entre le jardin et toi
un rideau valse

Marine Dussarrat 

 

Une chanson pour fêter les jours de pluie avec un air joyeux et entraînant ! CM 2


Gouttes, gouttelettes de pluie, mon chapeau se mouille
Gouttes, gouttelettes de pluie, mes souliers aussi
Je marche sur la route, je connais le chemin
Je passe à travers gouttes tout en chantant ce gai refrain

Mais derrière les nuages, le soleil s’est levé
Il sèche le village, mon chapeau et mes souliers

Gouttes, gouttelettes de pluie, adieu les nuages
Gouttes, gouttelettes de pluie, l’averse est finie

envoyé par Simone

 

..Il pleut,
Sur les jardins alanguis,
Sur les roses de la nuit,
Il pleut des larmes de pluie,
Il pleut,
Et j'entends le clapotis,
Du bassin qui se remplit,
Oh mon Dieu, que c'est joli,
La pluie.......

Barbara

envoyée par Chaourcinette 

 

Gouttes de pluie
Perles de cristal
Les saisons s'enfuient
Le long des brindilles
Du temps qui s'efface

Marie 

 


 pour écouter les gouttes de pluie

envoyée par anycolour 

 

5 sept. 2024

savoureuses...


 

lumière blonde, ronde
de couleurs et de saveurs
ma voisine généreuse 

_____


tentantes et juteuses
ces belles poires me font de l'oeil
je ne résiste pas 

Josette T

 

La poire mûrit en regardant l'autre poire.
Proverbe albanais.

envoyé par Simone

 

Pommettes rougeaudes
modestes de se savoir
si belles et bonnes.

Miss Yves

 

La Quintinie , créateur du potager du roi a écrit :

« J'aime en premier lieu celles qui ont la chair beurrée, tout au moins tendre et délicate, avec une eau douce, sucrée et de bon goût, et surtout quand il s'y rencontre un peu de parfum… en second lieu, à défaut de ces premières, j'aime celle qui ont la chair cassante avec une eau douce et sucrée et quelquefois un peu de parfum… en troisième lieu je fais véritablement cas de celles qui ont un assez grand parfum, mais dont la chair n'est pas extrêmement dure, pierreuse, et pleine de marc… ».

Jean-Baptiste de la Quintinie

envoyé par Miss Yves



Fruits

Avec une poire
J'ai de la mémoire
Avec deux marrons
Je sais mes leçons
Avec trois noisettes
J'ai tout dans ma tête
Avec quatre pommes
Je serai un homme.
Mais en attendant
D'avoir toutes mes dents
Avec cinq raisins
Je fais du dessin
Et je me grime la figure
Pour de nouvelles aventures.

Louis Delorme

envoyé par Colo

 

 Septembre au soleil
pour engager Conférence
de Louise à Williams

envoyé par Miss Yves

 

Pomme et Poire
Dans l’armoire
Fraise et noix
Dans les bois
Sucre et pain
Dans ma main
Plume et colle
Dans l’école
Et le faiseur de bêtises
Bien au chaud dans ma chemise

Luc Bérimont 

envoyé par Tilia 

 

19 août 2024

" des vertes et des pas mûres..."


 
 
choisir entre gourmandise
et la haine des piquants
impossible amour 
____
 
 
 le premier amour
entre jeunesse et vieillesse
jamais ne s'oublie
 
 
 Je suis un coeur coquelicot, délicat, gourmand de poésie, gorgé d’un jus de tendresse.
Je m’épanouis parmi les framboises qui se mirent aux perles de rosée,
les cerises écoutant les rêves aux oreilles des enfants,
les fraises sauvages blotties dans les bois dormants. 
Joli coeur
 
 
 
Aller aux mûres

C’est une balade à faire avec de vieux amis, à la fin de l’été. C’est presque la rentrée, dans quelques jours tout va recommencer ; alors c’est bon, cette dernière flânerie qui sent déjà septembre. On n’a pas eu besoin de s’inviter, de déjeuner ensemble. Juste un coup de télé­phone, au début du dimanche après-midi :

— Vous viendriez cueillir des mûres ?

— C’est drôle, on allait justement vous le proposer !

On s’en revient toujours au même endroit, le long de la petite route, à l’orée du bois. Chaque année, les ronciers deviennent plus touffus, plus impénétrables. Les feuilles ont ce vert mat, profond, les tiges et les épines cette nuance lie-de-vin qui semblent les couleurs mêmes du papier vergé avec lequel on couvre livres et cahiers.


Chacun s’est muni d’une boîte en plastique où les baies ne s’écraseront pas. On commence à cueillir sans trop de frénésie, sans trop de discipline. Deux ou trois pots de confi­tures suffiront, aussitôt dégustés aux petits déjeuners d’automne. Mais le meilleur plaisir est celui du sorbet. Un sorbet à la mûre consommé le soir même, une douceur glacée où dort tout le dernier soleil fourré de fraî­cheur sombre.

Les mûres sont petites, noir brillant. Mais on préfère goûter en cueillant celles qui gardent encore quelques grains rouges, un goût acidulé. On a vite les mains tachées de noir. On les essuie tant bien que mal sur les herbes blondes. En lisière du bois, les fougères se font rousses, et pleuvent en crosses recour­bées au-dessus des perles mauves de bruyère. On parle de tout et de rien. Les enfants se font graves, évoquent leur peur ou leur désir d’avoir tel ou tel prof. Car ce sont les enfants qui mènent la rentrée, et le sentier des mûres a le goût de l’école. La route est toute douce, à peine vallonnée : c’est une route pour causer. Entre deux averses, la lumière avivée se donne encore chaude. On a cueilli les mûres, on a cueilli l’été. Dans le petit virage aux noisetiers, on glisse vers l’automne.

Philippe Delerm, 
La première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules

 
 
 Vert jaune ou grenat
sur les ronciers qui murmurent
la fin de l’été

MissYves
 
 
 

10 août 2024

la lampe...


 

 

"L'imaginaire se loge entre les livres et la lampe. Pour rêver, il ne faut pas fermer les yeux, il faut lire."

Michel Foucault 


 

Lampe du soir
Lampe du soir, ma calme confidente,
mon coeur n'est point par toi dévoilé ;
(on s'y perdrait peut-être ;) mais sa pente
du côté sud est doucement éclairée.

C'est encore toi, ô lampe d'étudiant,
qui veux que le liseur de temps en temps
s'arrête, étonné, et se dérange
sur son bouquin, te regardant.

(Et ta simplicité supprime un Ange.)

— Rainer Maria Rilke, Vergers

 envoyé par Josette T



"Il est plus intelligent d'allumer une toute petite lampe, que de te plaindre de l'obscurité".
Lao Tseu.

envoyée par Marie-Paule 

 

 

…La faim fait rêver les grands loups moroses ;
La rivière court, le nuage fuit ;
Derrière la vitre où la lampe luit,
Les petits enfants ont des têtes roses.

Je ne sais plus quand, je ne sais plus où,
Maître Yvon soufflait dans son biniou.

Victor Hugo

envoyé par Miss

 

 

 Les jours de pluie où l'on s'ennuie,
de même lorsque s'en vient la nuit,
un geste et voilà que s'éveille
la belle lampe au chapeau vert
diffusant sa douce lumière
dont la clarté nous émerveille.

Tilia 

 

 

29 juil. 2024

le liseron...


Le liseron est un calice
Qui se balance à fleur de sol.
L'éphémère y suspend son vol
Et la coccinelle s'y glisse.

Le champignon rugueux et lisse
Parfois lui sert de parasol :
Le liseron est un calice
Qui se balance à fleur de sol.

Or, quand les champs sont au supplice,
Brulés par un ciel espagnol,
Il tend toujours son petit bol
Afin que l'averse l'emplisse :
Le liseron est un calice.

Maurice Rollinat  (1846 -1903)




Les vers du poète immortaliseront le liseron,
tout comme les images de dame Fifi réaliseront
un beau tableau à la gloire des fleurs de liseron
qui ainsi, dans notre mémoire se cristalliseront

Tilia

 

 Au volubulis
je devrais lui pardonner
son style art déco

Miss Yves

 

 Liseron blanc
Liseron rose
Tout sourire
Belle élégance
Au déploiement
L envahissance

Josette T

 

Litanie du liseron

Joli, très joli
Qui forme un traître tapis
Élégant, très élégant
Liseron rampant
Convolvulus volubilis
Sa fleur s’ouvre en un calice
Liseron des haies
Bleues ou roses sont ses raies
Avec Japon rime notre liseron
Il supplante le pavot
Pour sa silhouette art déco
Comme un chardon bleu des sables
Sur les dunes part en voyage

Mais que l’œillet d’Inde arrive
Liseron alors s’esquive.

Miss Yves 

 


  Quand je parcourais les campagnes en amateur fervent et, si j’ose dire, irresponsable, quand je regardais la nature sans en avoir charge et souci, j’aimais beaucoup le petit liseron des champs. Je l’aimais pour sa fleurette, je l’aimais pour son nom français qui est gracieux, je l’aimais pour son nom latin qui pourtant aurait dû m’avertir car il sent la passion, la torsion, la crise de nerfs.

Depuis que je le vois à l’œuvre, de près, chaque jour de l’année, je déteste le liseron et, qui pis est, je le méprise. C’est un personnage terrible, sans scrupule et sans pitié. Je ne lui fais pas grief d’être d’apparence chétive. Il rampe, mon Dieu ! C’est son droit. Il grimpe et c’est là son courage. Ce que lui reproche, c’est d’étouffer ceux dont il se sert. Il a d’abord l’air modeste. Il demande la charité, l’assistance. « Un tout petit coup de main mon bon monsieur, s’il vous plaît ! » On le laisse faire, on l’admet à table. Alors il s’enhardit, il se ramifie, il s’élance, il s’étale, il occupe toute la place. Il sait tourner, il sait feindre, il a toutes les patiences. Quelques jours encore, et il n’y aura plus d’espace, plus d’air, plus de soleil, plus d’espérance que pour lui. Cependant, son bienfaiteur suffoque, râle, agonise.

Et ce travail aérien n’est pas le plus redoutable. L’ambitieux, sous terre, propage d’insidieuses racines dont le moindre fil suffit pour emprisonner tout un jardin, tout un pays.

Tel est le gentil liseron.

J’ai cru longtemps, j’ai longtemps publié que la connaissance est amour. Eh bien, ma foi, je me trompais. Je connais bien le liseron.

 Georges DUHAMEL (1884 - 1966)
Fables de mon jardin -1936

 ______________

 

 Invitation au ras le sol
A tout prix se dérober
Il n’a rien d’un parasol
Le liseron enrubanné

L’éviter pour marcher
Le cueillir des yeux
Sinon le composter
Le liseron soyeux

Thérèse de Toulouse 

 

"Le liseron est un fripon
Le joli vous envahit
Le fragile est indocile
Le liseron est un fripon

Sur les pierres il prolifère
Sous nos yeux, à qui mieux mieux
Et Toutou admire d'un sourire
Sa beauté non invitée"

La Licorne

 

23 juil. 2024

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