"Les symphonies de la nature ne connaissent pas de point d'orgue. Le monde n'est jamais silencieux; son mutisme même répète éternellement les mêmes notes, selon les vibrations qui nous échappent."
Albert Camus
Zigzags vibrations sons infinitésimaux Symphonie en vert
L'eau transmet ses ondes Elle chante ses frissons Elle est au coeur de nos incantations Elle sait nous apaiser C'est un mystère incessant Un enchantement de couleurs Qui se mêlent et nous bercent Nous y puisons la vie
J'ai plongé tes espérances Dans la source de ton jardin
"L'origan fait partie des plantes très utilisées en phytothérapie (infusions ou huiles essentielles). Antalgique, anti-infectieux, antiseptique, antibactérien, antioxydant, ses vertus thérapeutiques,, notamment pour lutter contre les germes pathogènes, sont reconnues." Doctissimo
"La
paix qui émane du paysage te touche à ce point parce qu’elle éveille en
toi un lieu similaire, un lieu qui l’accueille et la comprend, un lieu
qui lui répond. Sa douceur, son harmonie secrète, sa grâce singulière,
ne font que susciter d’intimes correspondances Si
tu parviens à rejoindre ce lieu profond, à en situer le chemin – ce
lieu caché, ce lieu qui n’en est plus un, qui donne forme plus qu’il ne
contient -, où que tu ailles, quoi qu’il arrive, toujours cette paix
sera là. Par quel miracle, par quelle mystérieuse alchimie,
demandes-tu? Regarde,
regarde encore, contemple la paix en sa beauté, jusqu’à ce qu’elle se
dessine en toi, s’y imprime, jusqu’à ce que tu comprennes qu’elle est la
forme même de ton âme." Philippe Mac Leod Sens et beauté (Ad Solem, 2011)
SUR LES CHEMINS DE LA RÉSILIENCE
Il te faudra suivre la rivière En sortant sans crainte de la forêt Laisser les broussailles derrière toi Retrouver le chant biblique de l'eau Bordée sur ses berges sinueuses De fleurs blanches et jaunes Continuer ta quête sans relâche Comprendre que le bonheur C'est maintenant Les sommets aux rousseurs intenses Te font une ombre protectrice Le babil des oiseaux t'accompagne Le cri bref du vautour fauve Résonne sous la voûte céleste Avance sans te décourager Un peu plus loin t'attends Un grand portail de verre Tu sauras comment l'ouvrir Tu as la force en toi Pour vaincre les obstacles Il faut croire en tes ressources Malgré tes faiblesses et tes doutes Tes multiples interrogations Chaque herbe, chaque rameau Chaque grain de sable Est le début d'un monde nouveau Plus beau, plus rassurant Où tu auras su trouver ta place Qui est unique
"Dites leur que Cha-cun sa route cha-cun son che-min Cha-cun son rêve cha-cun son des-tin dites leur que Cha-cun sa route cha-cun son che-min Passe le mes-sage à ton voi-sin" Tonton David
"Marcheur, ce sont les empreintes qui font le chemin et rien d'autre; Marcheur, il n'y a pas de chemin, le chemin se crée en marchant. Antonio Machado envoyé par Tilia
Nous dînâmes dans la cuisine de la grangère, les deux amies assises sur
des bancs aux deux côtés de la longue table, et leur hôte entre elles
deux sur une escabelle à trois pieds. Quel dîner ! quel souvenir plein
de charmes ! Comment, pouvant à si peu de frais goûter des plaisirs si
purs et si vrais, vouloir en rechercher d'autres ? Jamais souper des
petites maisons de Paris n'approcha de ce repas, je ne dis pas seulement
pour la gaieté, pour la douce joie, mais je dis pour la sensualité.
Après le dîner nous fîmes une économie : au lieu de prendre le café
qui nous restait du déjeuner, nous le gardâmes pour le goûter avec de
la crème et des gâteaux qu'elles avaient apportés ; et pour tenir notre
appétit en haleine, nous allâmes dans le verger achever notre dessert
avec des cerises. Je montai sur l'arbre, et je leur en jetais des
bouquets dont elles me rendaient les noyaux à travers les branches. Une
fois mademoiselle Galley, avançant son tablier et reculant la tête, se
présentait si bien et je visai si juste, que je lui fis tomber un
bouquet dans le sein ; et de rire. Je me disais en moi-même : Que mes
lèvres ne sont- elles des cerises ! comme je les leur jetterais ainsi de
bon cœur ! La journée se passa de cette sorte à folâtrer avec la plus
grande liberté, et toujours avec la plus grande décence. Pas un seul mot
équivoque, pas une seule plaisanterie hasardée : et cette décence nous
ne nous l'imposions point du tout, elle venait toute seule, nous
prenions le ton que nous donnaient nos cœurs. Enfin ma modestie
(d'autres diront ma sottise) fut telle, que la plus grande privauté qui
m'échappa fut de baiser une seule fois la main de mademoiselle Galley.
Il est vrai que la circonstance donnait du prix à cette légère faveur.
Nous étions seuls, je respirais avec embarras, elle avait les yeux
baissés : ma bouche, au lieu de trouver des paroles, s'avisa de se
coller sur sa main, qu'elle retira doucement après qu'elle fut baisée,
en me regardant d'un air qui n'était point irrité. Je ne sais ce que
j'aurais pu lui dire : son amie entra, et me parut laide en ce moment.
Enfin elles se souvinrent qu'il ne fallait pas attendre la nuit
pour rentrer en ville. Il ne nous restait que le temps qu'il fallait
pour y arriver de jour, et nous nous hâtâmes de partir en nous
distribuant comme nous étions venus. Si j'avais osé, j'aurais transposé
cet ordre ; car le regard de mademoiselle Galley m'avait vivement ému le
cœur ; mais je n'osai rien dire, et ce n'était pas à elle de le
proposer. En marchant nous disions que la journée avait tort de finir ;
mais, loin de nous plaindre qu'elle eût été courte, nous trouvâmes que
nous avions eu le secret de la faire longue par tous les amusements dont
nous avions su la remplir.
Les Confessions - Jean-Jacques Rousseau - L'idylle aux cerises (extrait du livre quatrième)