atteindre l'ombre du mur
le vent balançoire
Colliers de roses enlacés
Les beaux jours cueillons
Le miracle du printemps
Jaillit du prunus
dépose mille petites fleurs roses
dans les bras du vent
chacune à son tour
ouvre son cœur à ce monde
une danse mauve
Doux pétales marbrés
Dans un ballet raffiné
Caresse d'orchidée
A nos yeux offertes
Damoiselles de mauves vêtues
Notre vue réjouissent
Pétales aux cornes arabesques
de l'étrange fleur ,inquiétante beauté
Loïe la danseuse
semble se réincarner
dans chaque orchidée
De désirs ourlée
De crocs pour dévorer la vie
C'est la belle orchidée
rencontre hors saison
ou dispute au ras du sol
qui l'emportera ?
tout de blanc vêtue
les pâquerettes soulèvent
la couverture feuillue
ras des pâquerettes
mortes feuilles bien conservées
dressent encore leurs têtes
Mignon allons voir
Les collerettes au cœur d'or
Dans les prés courons
Marguerites miniatures
Poussée commune vers l'azur
Mort en déconfiture
De l’or sur champ blanc
un petit fanon se dresse
échec à l’automne
Dans un dernier sursaut
la feuille d'automne se redresse
embrasser le printemps
Tout veut pousser
ôtes-toi de là l'amie
je veux ma place
Jouer sur du velours
pendants d'oreilles ou anglaises
chatons bien nommés
Tout doux les chatons
Sortant une petite langue rose
S'étirent au soleil...
Sur les branches noueuses
les doux chatons se réveillent
vive le printemps
Chatons en émoi
Rouge à lèvres encore timide
Bourgeonnent les rameaux
Chaton éveillé
Peuplier chêne colorés
Doux duveteux
po-li-ni-sa-tion
un rôle des plus délicats
confié aux chatons !
Et se parer de pendants d'oreilles ....
A faire tourner les ailes des papillons
des ronds de sorcière ?
non, salle de bal pour les fées
ces disques de pierre
Pierres et tessons roses
En une ronde florale
Sur l'herbe reposent...
Rosace magique tel un message porteur de bienfaits
La main de l'homme serait-elle présente et mystérieuse ?
Chacun y apporte sa pensée
Rose rosace
rythme et vertige
en tourniquet
fleur de grès rose
qui s'épanouit au soleil
de la belle Alsace
Sur les pas des fées
si pouvaient danser les pierres
un deux trois soleil
Écailles de terre brune
Une à une en ronde fêlée
Prière sans appel
Pierres concassées
En rondeau aligné dansent
Auprès du soleil
Rose rosace
rythme et vertige
en tourniquet
S'étirent et s'allongent
sur le chemin de l'hiver
formes et chatoiements
Jour de neige
La lumière dit oui
l'ombre dit non
Entre les deux
la douceur est sur toute chose
Et dans nos coeurs...
ombre et lumière
l'oscillation essuie la glace
- des fleurs de givre
la neige est tombée
un essuie-glace en surchauffe
est à remplacer
Géométrie
et poésie
chez Fifi se marient.
Un triangle noir
marquant le blanc à l'équerre
l'hiver jeu d'enfant
toute proche et au loin
un pinceau se penche
les lignes et les courbes se tracent
neige et vent s'amusent
Écheveau de fil blanc
Branches comme noirs fuseaux
Dame Neige fait dans la dentelle
Troncs noirs d'ébène
Dans un écrin de poudreuse
Se figent les pensées
Coiffure crêpée
les branches du chêne
en habit de fête
Les arbres en robe blanche
Épousent la lumière
Qui sublime leurs branches
Et dans une pureté de nacre
La beauté de l'hiver
A jamais les consacre...
La lumière était là
Pour qui savait la voir
Elle réchauffait son la
Et permettait d'y croire
Encore...
Véronique Berthelot
Fifille me transmet régulièrement des photos de ses promenades. Je me régale. Autant vous en faire profiter :-)
Bonne Année 2021
"Que la vie nous serve une bonne dose d'espoir et de joie à chaque aube"
Lume
Au-delà de la nuit je te souhaite des couleurs, l'odeur de l'océan et des roses du jardin
Au-delà du silence des notes de musiques, le chant des oiseaux, le vent dans les arbres
Au-delà de la solitude la chaleureuse amitié et l'amour
Et toujours de la poésie porteuse d'espoir
Quand tout va mal
Espérer quand-même
Un moment de chaleur
De fraternité
Un instant pour oublier
Les noirceurs de la vie...
La ville s'est illuminée
Rivières féeriques
Pour que les yeux des enfants
Scintillent et s'émerveillent
Douce nuit, sainte nuit
A tous les passants,
que cette Espérance vous accompagne
nous accompagne au fil des jours
fifi
"Je veux voir le monde dans un perle de pluie
Et le paradis dans une allée sauvage
Tenir l'infini sur la paume d'une feuille
Et voir l'éternité durer une heure..."
- d'après William Blake -
IL pleure
Sur la feuille
Qui s'abandonne
Des larmes froides
IL pleure sur ma campagne
Le moineau s'abrite
Comme il peut
Petit être patient
Qui se donne en exemple...
La pluie dépose des rivières de diamants
sur les corps jaunis des pauvres feuilles mortes.
Empereurs, princes ou rois, que la mort emporte
jamais n'ont eu un si brillant enterrement.
Danyel Gérard chantait
Il pleut dans ma maison,
Car toutes les tuiles s'en vont
Mais quand il fait du soleil c'est si bon
dans l'étang gelé
les images se cachent
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Le monde à l’envers
est-il plus beau sous la glace
soleil illusoire
Tombent les feuilles
Phébus se fait attendre
La vue se brouille
Figées dans la glace
les feuilles multicolores
-soleil de décembre
les feuilles figées
pour se remettre à danser
attendent au soleil
Couvert d'une mince pellicule de glace,
dans laquelle tout ce qui se mire s'efface,
étant gelé l'étang git immobile,
sous un ciel maussade, froid et tranquille.
Son vrai miroir s'ouvre entre deux eaux,
séparées comme à grands coups de ciseaux.
De la plus modeste à la plus coquette
les maisons riveraines s'y reflètent,
somnolant là comme dans un cocon.
L'une d'elles semble rêver. Les autres, non.