4 mai 2019
28 avr. 2019
vies sauvages...
Je ne suis pour toi qu'un renard semblable à cent mille renard.
Mais si tu m'apprivoises, nous aurons besoin l'un de l'autre.
Le Petit Prince
Saint-Exupéry
22 avr. 2019
Soif...
" L'amour : une source qui a soif "
Marie Noël
Dans ce monde qui se dessèche si nous ne voulons pas mourir de soif,
il nous faudra devenir source
Christiane Singer
Dans ce monde qui se dessèche si nous ne voulons pas mourir de soif,
il nous faudra devenir source
Christiane Singer
Dans le silence
Sables immenses
Lentes nuits d’étoiles
Au profond de l’obscurité
Le désert s’entrouvre
Sable chaud sous ma joue
Retentit la mélodie du silence
J’écoute…
L’aube est encore loin
Elle colorera le ciel
Violente et rouge sang
Et comme un voile
Nous enveloppera
Enroulés, embrassés,
Le cœur étreint…
Garder, garder, garder
Cette magie unique
Le corps transpercé
Sans glaive ni épée
L’âme transmuée
Dans la musique de la nuit
Dans le silence…
Sables immenses
Lentes nuits d’étoiles
Au profond de l’obscurité
Le désert s’entrouvre
Sable chaud sous ma joue
Retentit la mélodie du silence
J’écoute…
L’aube est encore loin
Elle colorera le ciel
Violente et rouge sang
Et comme un voile
Nous enveloppera
Enroulés, embrassés,
Le cœur étreint…
Garder, garder, garder
Cette magie unique
Le corps transpercé
Sans glaive ni épée
L’âme transmuée
Dans la musique de la nuit
Dans le silence…
11 avr. 2019
Pétroglyphes
Pétroglyphes est un mot qui a son origine étymologique en grec. Concrètement, il signifie"gravure sur roche" et se compose de deux parties distinctes :-Le nom "petra", , qui signifie "pierre". "Glyphos", qui peut être traduit par "gravé". Le pétroglyphe est la gravure qui, en préhistoire, s'est développée sur les pierres. Les êtres humains primitifs, de cette façon, frappèrent les roches et les bombardèrent pour laisser certaine marques. Pour développer un pétroglyphe, la personne a travaillé sur la surface de la roche, en la soulevant graduellement selon le dessin en question. Pour cela, il peut couper le matériau, par abrasion, ou le gratter. Grâce aux pétroglyphes, les hommes préhistoriques ont pu communiquer et laisser des traces sur les pierres, cette technique est donc considérée comme un lointain précédent de l'écriture. Les pétroglyphes font partie de ce qu'on appelle l'art rupestre."
"Apprend à écrire tes blessures dans le sable
et à graver tes joies dans la pierre"
Lao-Tseu
7 avr. 2019
paysages...
"Il n'y a pas de plus grande émotion que d'entrer dans le désert"
J;M.G Le Clézio
Gens des nuages
« Ils étaient nés du désert, aucun autre chemin ne pouvait les conduire.
Ils ne disaient rien. Ils ne voulaient rien.
Le vent passait sur eux, à
travers eux, comme s'il n'y avait personne sur les dunes. »
J M Le Clézio
"Désert"
2 avr. 2019
désert...
Le désert est beau, ne ment pas, il est propre
T. Monod
Désert froid désert chaud
Désert sec désert d’eau
Désert blanc désert rouge
Désert où rien ne bouge
Hargne du soleil
Désert de pierres
Montagne de sable où l’esprit s’enlise
Désert de silence désert des ténèbres
Désert des sentiments désert de l’âme
Désert néant désert inquiétant
Austère désert du dedans
Désert qui interroge
Désert à bout de souffle
Désert vibrant désert brûlant
Désert fascinant
Pas de limites à la lumière
Le désert n’a ni lieu ni temps
Les noirs nuages viennent du cœur
Ceux qui croyaient aux horizons trébuchent
Désert tombeaux des oublis
Au-delà du désert il ne reste que toi
Désert sec désert d’eau
Désert blanc désert rouge
Désert où rien ne bouge
Hargne du soleil
Désert de pierres
Montagne de sable où l’esprit s’enlise
Désert de silence désert des ténèbres
Désert des sentiments désert de l’âme
Désert néant désert inquiétant
Austère désert du dedans
Désert qui interroge
Désert à bout de souffle
Désert vibrant désert brûlant
Désert fascinant
Pas de limites à la lumière
Le désert n’a ni lieu ni temps
Les noirs nuages viennent du cœur
Ceux qui croyaient aux horizons trébuchent
Désert tombeaux des oublis
Au-delà du désert il ne reste que toi
«Ce qui embellit le désert, dit le petit prince, c’est qu’il cache un puits quelque part.»
Antoine de Saint-Exupéry
Antoine de Saint-Exupéry
Si tu chantes la beauté, même dans la solitude du désert, tu trouveras une oreille attentive
Khalil Gibran
envoyé par Marine Dussarrat
Khalil Gibran
envoyé par Marine Dussarrat
Le marchand de sable ne fait pas fortune dans le désert.
Alexandre Vialatte
Alexandre Vialatte
envoyé par Tilia
Le désert est comme "l'hiver [qui] fait le travail des grands maîtres : il simplifie".
Christian Bobin
envoyé par Cergie
"Mais à vivre dans le désert, on apprend à recevoir du même cœur le dénuement et la profusion.
L’éternité du monde est fugitive, la fleur d’un seul jour justifie à certains instants toute l’histoire des hommes."
Albert Camus - Noces
envoyé par Marie-Paule
Le désert est comme "l'hiver [qui] fait le travail des grands maîtres : il simplifie".
Christian Bobin
envoyé par Cergie
"Mais à vivre dans le désert, on apprend à recevoir du même cœur le dénuement et la profusion.
L’éternité du monde est fugitive, la fleur d’un seul jour justifie à certains instants toute l’histoire des hommes."
Albert Camus - Noces
envoyé par Marie-Paule
27 mars 2019
portes et fenêtres...
"Nos rêves sont des portes ouvertes sur l'infini"
Wana Cori
des portes fermées dont le bois redevient arbre verdissant
des fenêtres grillagées dont les animaux cherchent à s'échapper
je ne peux m'empêcher de penser à ceux qui y ont vécu espéré...rêvé !
des fenêtres grillagées dont les animaux cherchent à s'échapper
je ne peux m'empêcher de penser à ceux qui y ont vécu espéré...rêvé !
Quand une porte vers le bonheur se ferme, une autre s’ouvre ;
mais parfois nous regardons si longtemps celle qui est fermée que nous ne voyons pas celle qui vient de s’ouvrir à nous.
mais parfois nous regardons si longtemps celle qui est fermée que nous ne voyons pas celle qui vient de s’ouvrir à nous.
Helen Keller 1880 - 1968
Quand le vent de la liberté souffle, les fenêtres s'emportent, les
portes battent, les volets claquent, la vie éclate. On respire.
"Les yeux sont les fenêtres de l'âme"
G Rodenbach
FENÊTRES
Fenêtres
Alignées
Obsession
Fenêtres
Non-alignées
Désir d’évasion…
Fenêtres à cloche-pied
Fenêtres
A chaque palier
Fenêtres
Aux yeux levés
Fenêtres
De tous côtés
Fenêtres
Sans soleil
Fenêtres
Au réveil
Fenêtres
Tôt éteintes
Fenêtres
En demi-teintes
Fenêtres
Aux volets clos
Fenêtres
Aux cils pâlots
Fenêtres
Je vous dessine
Fenêtres
De bonnes mines
Fenêtres
A l’œil malin
Mal disposées
Dans le matin
Fenêtres
Au rire gai
Chassé-croisé
En escalier
De paradis
Que je franchis
Où je bondis
Regard léger
Fenêtres
Pour refuser
D’en étouffer
Fenêtres
Redessinées
Éclaboussées
Éparpillées
Fenêtres
Dépareillées
Fenêtres
Pour m’éclairer…
Fenêtres
Pour s’envoler.
© marine Dussarrat
FENÊTRES
Fenêtres
Alignées
Obsession
Fenêtres
Non-alignées
Désir d’évasion…
Fenêtres à cloche-pied
Fenêtres
A chaque palier
Fenêtres
Aux yeux levés
Fenêtres
De tous côtés
Fenêtres
Sans soleil
Fenêtres
Au réveil
Fenêtres
Tôt éteintes
Fenêtres
En demi-teintes
Fenêtres
Aux volets clos
Fenêtres
Aux cils pâlots
Fenêtres
Je vous dessine
Fenêtres
De bonnes mines
Fenêtres
A l’œil malin
Mal disposées
Dans le matin
Fenêtres
Au rire gai
Chassé-croisé
En escalier
De paradis
Que je franchis
Où je bondis
Regard léger
Fenêtres
Pour refuser
D’en étouffer
Fenêtres
Redessinées
Éclaboussées
Éparpillées
Fenêtres
Dépareillées
Fenêtres
Pour m’éclairer…
Fenêtres
Pour s’envoler.
© marine Dussarrat
18 mars 2019
le voyageur...
"Un voyage de mille lieues a commencé par un pas."
Proverbe chinois
"...Aucune ascension
Aucun sommet
Ne dominent l’instant
Où s’octroyant forme
La vie te prêta vie
Les versants du monde
Et les ressources du jour..."
Andrée Chédid
envoyé par Marie-Paule
"Marcher, marcher, le chemin se construit en marchant "
Machado.
envoyé par Colo
"Choisissez une étoile, ne la quittez pas des yeux...elle vous fera avancer loin, sans fatigue et sans peine."
Alexandra David-Néel
envoyé par Tilia
"...Aucune ascension
Aucun sommet
Ne dominent l’instant
Où s’octroyant forme
La vie te prêta vie
Les versants du monde
Et les ressources du jour..."
Andrée Chédid
envoyé par Marie-Paule
"Marcher, marcher, le chemin se construit en marchant "
Machado.
envoyé par Colo
"Choisissez une étoile, ne la quittez pas des yeux...elle vous fera avancer loin, sans fatigue et sans peine."
Alexandra David-Néel
envoyé par Tilia
27 janv. 2019
"nuage..."
Un
nuage m’a visité.
Et m’a laissé en s’en allant
son contour dans le vent.
Et m’a laissé en s’en allant
son contour dans le vent.
Une
ombre m’a visité.
Et m’a laissé en s’en allant
le poids d’un autre corps.
Et m’a laissé en s’en allant
le poids d’un autre corps.
Une
bouffée d’images m’a visité.
Et m’a laissé en s’en allant
l’irréligion du rêve.
Et m’a laissé en s’en allant
l’irréligion du rêve.
Une
absence m’a visité.
Et m’a laissé en s’en allant
mon image dans le temps.
Et m’a laissé en s’en allant
mon image dans le temps.
- Qui aimes-tu le mieux, homme énigmatique, dis? ton père, ta mère, ta sœur ou ton frère?
- Je n'ai ni père, ni mère, ni sœur, ni frère.
- Tes amis?
-Vous vous servez là d'une parole dont le sens m'est resté jusqu'à ce jour inconnu.
- Ta patrie?
- J'ignore sous quelle latitude elle est située.
- La beauté?
- Je l'aimerais volontiers, déesse et immortelle.
- L'or?
- Je le hais comme vous haïssez Dieu.
- Eh! qu'aimes-tu donc, extraordinaire étranger?
- J'aime les nuages... les nuages qui passent... là-bas... là-bas... les merveilleux nuages!
Baudelaire
- Je n'ai ni père, ni mère, ni sœur, ni frère.
- Tes amis?
-Vous vous servez là d'une parole dont le sens m'est resté jusqu'à ce jour inconnu.
- Ta patrie?
- J'ignore sous quelle latitude elle est située.
- La beauté?
- Je l'aimerais volontiers, déesse et immortelle.
- L'or?
- Je le hais comme vous haïssez Dieu.
- Eh! qu'aimes-tu donc, extraordinaire étranger?
- J'aime les nuages... les nuages qui passent... là-bas... là-bas... les merveilleux nuages!
Baudelaire
Petits poèmes en prose, I (1869)
"Je crois qu'on ne peut perdre son temps qu'en pensant à le gagner.
Quand je regarde filer les nuages ou que je fais des bêtises, qui pour
moi n'en sont pas,
je ne perds pas mon temps, car je le vois passer."
F. Sagan
F. Sagan
Champ de blancs moutons
pour flirter avec l'azur
un peu d'or se glisse
Miss Yves
Un matin le ciel décide d'être tout bleu.
Il demande à son acolyte d'envoyer
un petit coup de vent pour chasser tous les nuages.
Le lendemain, plus de nuages, sauf un, tout petit,
qui est resté dans un coin.
Le ciel décide d'envoyer
un vent un peu plus fort.
Le petit nuage est toujours là.
Alors, il envoie tour à tour tous les vents, l'Alizé,
le Mistral, la Tramontane, le Sirocco... etc...etc...
Rien à faire.
Le ciel s'énerve, il déclenche une énorme tornade,
Mais le petit nuage est toujours là.
Le ciel va le voir et lui demande :
« Qu'est-ce-que tu fais là ? »
Le petit nuage ne répond pas.
Alors, le ciel, très en colère, lui demande :
« Mais nom d'une pipe, parle :
pourquoi restes-tu planté là ?
Qu'est-ce que tu veux, à la fin ? »
Alors, le petit nuage lève les yeux vers lui
et tout timidement lui répond :
« Je voudrais une petite bise.... »
La Licorne
HORIZON S’IRISANT
Septembre en ciel d’argent
Horizon s’irisant
Pommes au pré s’empourprant
Septembre.
Les réveils lents et dans les cils un doux ramage
Pépiements, feuilles, plumes, brises en émoi,
Les jeux de l’eau pour trois nuages
Que nul ne voit
Septembre…
Les feux du soir en avant froid
Quelques chasseurs et des abois
Un air de rire dans les bois
Des pépites à chaque pas
Et un goût de dernière fois.
Septembre
marine D
Naître
dans les
Nuages
n’être qu’un
Etre
d’
Eau
d’
Air
et de
Lumière
qui va où
le
Parfum
de la
Rose
des
Vents
embaume
Amichel
Dans les grands prés du ciel d'azur
de petits nuages d'un blanc pur
deviennent tout roses d’excitation
en jouant à saute-mouton
Tilia
Ronces roses
trouées turquoise
dans les nuées agitées
masses froncées
de lumière bleu fumée
déchirure au mercure
...
Béatrice Fontanel
Éloge des nuages
envoyé par Maïté L
10 janv. 2019
spirale...
"D'un regard épouser le cercle de nos vies comme un chemin vers plus grand que soi"
Sandra Dulier
Quand on s'enroule amoureusement la vie se déroule tendrement
Josette T
Sous la main de l'artisan le cœur de l'arbre s'enroule
en boucles comme une chevelure d'ange,
déroule les volutes mélodiques de son chant
et danse en arabesques dans la lumière
Tilia
"Roule s'enroule ma vie à la tienne
Roule s'enroule ma chance à la mienne
Roule s'écoule tant de tendresse
Que je ne cesse de croire en toi...
Nana Mouskouri
envoyé par Marie-Paule
Quand on s'enroule amoureusement la vie se déroule tendrement
Josette T
Sous la main de l'artisan le cœur de l'arbre s'enroule
en boucles comme une chevelure d'ange,
déroule les volutes mélodiques de son chant
et danse en arabesques dans la lumière
Tilia
"Roule s'enroule ma vie à la tienne
Roule s'enroule ma chance à la mienne
Roule s'écoule tant de tendresse
Que je ne cesse de croire en toi...
Nana Mouskouri
envoyé par Marie-Paule
Le regard suit la courbure de
La spirale de bois blond et fin
Posée au sol, bois contre bois
Tandis que son doigt s’immisce
entre courbe et contre-courbe,
l’artisan restaure en chantournant
le bois promis à une seconde vie.
Maïté Ladrat
31 déc. 2018
Tous mes voeux...
A vous tous,
De bonnes et de belles choses à vivre et à partager !
Joyeuses fêtes, dixit Fifi
Unique plat, recette unique:
Légumes coupés en julienne
Irisés sous l'effet du flash
Étuvons poireaux, carottes et cardons
Navets, dans un léger bouillon
Noix de muscade? Un soupçon!
Émerveillons-nous : dégustons .
Unique plat, recette unique:
Légumes coupés en julienne
Irisés sous l'effet du flash
Étuvons poireaux, carottes et cardons
Navets, dans un léger bouillon
Noix de muscade? Un soupçon!
Émerveillons-nous : dégustons .
Dans la maison de Fifi
Une potée de légumes
Nacrée de bonnes intentions
Embaume le début de l’année.
Après les intox, la détox
Et pic et pic et colegram
Par ici la bonne odeur
Des carottes, poireaux
Navets et tutti quanti.
Une originale valse des saveurs
Après avoir bien profité de l’odeur et
Une fois la cuisson terminée
A table tous et toutes
Histoire de bien continuer l’Année :
Bon pied, bon œil et bon palais
Bon sang, il suffisait d’y penser !
Maïté Ladrat
Le Cygne et le Cuisinier
Dans une ménagerie
De volatiles remplie
Vivaient le Cygne et l’Oison :
Celui-là destiné pour les regards du maître ;
Celui-ci, pour son goût : l’un qui se piquait d’être
Commensal du jardin, l’autre, de la maison.
Des fossés du Château faisant leurs galeries,
Tantôt on les eût vus côte à côte nager,
Tantôt courir sur l’onde, et tantôt se plonger,
Sans pouvoir satisfaire à leurs vaines envies.
Un jour le Cuisinier, ayant trop bu d’un coup,
Prit pour Oison le Cygne ; et le tenant au cou,
Il allait l’égorger, puis le mettre en potage.
L’oiseau, prêt à mourir, se plaint en son ramage.
Le Cuisinier fut fort surpris,
Et vit bien qu’il s’était mépris.
« Quoi ? Je mettrois, dit-il un tel chanteur en soupe !
Non, non, ne plaise aux Dieux que jamais ma main coupe
La gorge à qui s’en sert si bien! »
Ainsi dans les dangers qui nous suivent en croupe
Le doux parler ne nuit de rien.
Jean de LA FONTAINE, FABLES
Dans une ménagerie
De volatiles remplie
Vivaient le Cygne et l’Oison :
Celui-là destiné pour les regards du maître ;
Celui-ci, pour son goût : l’un qui se piquait d’être
Commensal du jardin, l’autre, de la maison.
Des fossés du Château faisant leurs galeries,
Tantôt on les eût vus côte à côte nager,
Tantôt courir sur l’onde, et tantôt se plonger,
Sans pouvoir satisfaire à leurs vaines envies.
Un jour le Cuisinier, ayant trop bu d’un coup,
Prit pour Oison le Cygne ; et le tenant au cou,
Il allait l’égorger, puis le mettre en potage.
L’oiseau, prêt à mourir, se plaint en son ramage.
Le Cuisinier fut fort surpris,
Et vit bien qu’il s’était mépris.
« Quoi ? Je mettrois, dit-il un tel chanteur en soupe !
Non, non, ne plaise aux Dieux que jamais ma main coupe
La gorge à qui s’en sert si bien! »
Ainsi dans les dangers qui nous suivent en croupe
Le doux parler ne nuit de rien.
Jean de LA FONTAINE, FABLES
4 déc. 2018
"Pourquoi dit-on d'une feuille qu'elle est morte..."
Feuille morte
Pourquoi dit-on d'une feuille qu'elle est
morte alors qu'à l'automne, elle vole au
secours des artistes en frémissant comme
une muse colorée par le vent ?
Entre ses nervures et ses vols dentelés,
ne devine-t-on point des lumières qui ont
mordu l'encolure des saisons pour franchir
au galop les zébrures des orages et le pont
suspendu des arcs-en-ciel ?
Même chiffonnée sous les pas des
promeneurs, ne chuchote-t-elle pas ses
souvenirs forestiers comme une vieille
fée qui disserte sur la vie odorante des humus ?
Vraiment, cette feuille n'a rien d'une morte !
Jean-Marie Rohé
Visages Filigranes
Editions du Tourneciel
Jean-Marie Rohé
Visages Filigranes
Editions du Tourneciel
Tombent, tombent les feuilles rousses,
J'entends la pluie sur la mousse.
Tombent, tombent les feuilles molles,
J'entends le vent qui s'envole.
Tombent, tombent les feuilles d'or,
J'entends l'été qui s'endort.
Tombent, tombent les feuilles mortes,
J'entends l'hiver à ma porte.
Pernette CHAPONNIÈRE
envoyé par Marie-Paule
Ma pensée est un perce-neige
Qui pousse et rit malgré le froid
Sans souci d'heure ni d'endroit
Ma pensée est un perce-neige.
Si son terrain est bien étroit
La feuille morte le protège,
Ma pensée est un perce-neige
Qui pousse et rit malgré le froid.
Charles Cros
Qui pousse et rit malgré le froid
Sans souci d'heure ni d'endroit
Ma pensée est un perce-neige.
Si son terrain est bien étroit
La feuille morte le protège,
Ma pensée est un perce-neige
Qui pousse et rit malgré le froid.
Charles Cros
"École buissonnière"
D'automne
Caressent la feuille
Car chaque fois, les feuilles mortes
Te rappellent à mon souvenir...
Te rappellent à mon souvenir...
La Chanson de Prévert
25 nov. 2018
rencontres automnales...
Trois feuilles d'or
Au bord des vignes
Sous la coupe de l'automne
Soudain la vie s'éclaire
La nostalgie s'apaise
Les chagrins ne collent plus
A nos pensées, à nos semelles
Quelque chose du soleil
Est don et bonheur
Entre les pages d'un livre
On peut les conserver
Entre les paupières
Tout un monde irisé...
J'irai sur la colline
Renifler un nouveau monde
Marine Dussarrat
Au bord des vignes
Sous la coupe de l'automne
Soudain la vie s'éclaire
La nostalgie s'apaise
Les chagrins ne collent plus
A nos pensées, à nos semelles
Quelque chose du soleil
Est don et bonheur
Entre les pages d'un livre
On peut les conserver
Entre les paupières
Tout un monde irisé...
J'irai sur la colline
Renifler un nouveau monde
Marine Dussarrat
le promeneur...
le village...
Plaisir des aubes de l'automne,
Où, bondissant d'élans naïfs,
Le coeur est comme un buisson vif
Dont toutes les feuilles frissonnent !
Anna de Noailles
Où, bondissant d'élans naïfs,
Le coeur est comme un buisson vif
Dont toutes les feuilles frissonnent !
Anna de Noailles
"Les saisons et l'amour"
27 oct. 2018
l'automne enfin...
Une feuille rousse
une feuille jaune
s'enlacent pour danser
une valse à trois temps
une valse d'octobre
Je suivrai leur cadence
adoptant leur tempo
tu voudras toi aussi
m'étreindre un instant...
Marine Dussarrat
Enfin l'automne nous donne les heures où les arbres abandonnent leurs habits académiques
pour nous inviter dans une chaconne aux couleurs de feu
Josette T
On voit tout le temps, en automne
Quelque chose qui vous étonne,
C'est une branche tout à coup,
Qui s'effeuille dans votre cou ;
C'est un petit arbre tout rouge,
Un, d'une autre couleur encor,
Et puis partout, ces feuilles d'or
Qui tombent sans que rien ne bouge.
Nous aimons bien cette saison,
Mais la nuit si tôt va descendre !
Retournons vite à la maison
Rôtir nos marrons dans la cendre.
Lucie Delarue-Mardrus
envoyé par Tilia
Enfin l'automne nous donne les heures où les arbres abandonnent leurs habits académiques
pour nous inviter dans une chaconne aux couleurs de feu
Josette T
On voit tout le temps, en automne
Quelque chose qui vous étonne,
C'est une branche tout à coup,
Qui s'effeuille dans votre cou ;
C'est un petit arbre tout rouge,
Un, d'une autre couleur encor,
Et puis partout, ces feuilles d'or
Qui tombent sans que rien ne bouge.
Nous aimons bien cette saison,
Mais la nuit si tôt va descendre !
Retournons vite à la maison
Rôtir nos marrons dans la cendre.
Lucie Delarue-Mardrus
envoyé par Tilia
Et que j’aime ô saison que j’aime tes rumeurs
Les fruits tombant sans qu’on les cueille
Le vent et la forêt qui pleurent
Toutes leurs larmes en automne feuille à feuille
Les feuilles
Qu’on foule
Un train
Qui roule
La vie
S’écoule.
Guillaume Apollinaire
Les fruits tombant sans qu’on les cueille
Le vent et la forêt qui pleurent
Toutes leurs larmes en automne feuille à feuille
Les feuilles
Qu’on foule
Un train
Qui roule
La vie
S’écoule.
Guillaume Apollinaire
Alcools
envoyé par Marie-Paule
Lumière. Lumière.
Concert partition du vent,
Bruissement dans les feuilles
Aux couleurs chaudes.
Dans la froidure revenue
Un flamboiement.
Au bout des branches, des guirlandes,
Des lampions d’automne finissant.
Juste avant de nous offrir
La silhouette dépouillée
Des arbres livrés aux éléments.
Maïté L
Hier, à Paris, l’automne s’est glissé sans bruit.
Il descendait la rue offerte à saint Michel
Et, sous les arbres qui dormaient dans la chaleur,
Il est venu vers moi.
M’en allant à pas lents j’approchais de la Seine.
Dans mon âme chantait le feu dans du bois mort
Et la chanson était étrange, pourpre, grave
Et parlait de ma mort.
L’automne m’a rejoint. Il a dit quelque chose
Et le Boulevard Saint-Michel a frissonné.
Tout le long du chemin des feuilles guillerettes
S’amusaient à danser.
Ce ne fut qu’un instant. L’été n’a pas bronché
Et l’automne en riant quittait déjà Paris.
Il est passé. Je suis seul à le savoir
Sous les arbres pesants.
Lumière. Lumière.
Concert partition du vent,
Bruissement dans les feuilles
Aux couleurs chaudes.
Dans la froidure revenue
Un flamboiement.
Au bout des branches, des guirlandes,
Des lampions d’automne finissant.
Juste avant de nous offrir
La silhouette dépouillée
Des arbres livrés aux éléments.
Maïté L
Hier, à Paris, l’automne s’est glissé sans bruit.
Il descendait la rue offerte à saint Michel
Et, sous les arbres qui dormaient dans la chaleur,
Il est venu vers moi.
M’en allant à pas lents j’approchais de la Seine.
Dans mon âme chantait le feu dans du bois mort
Et la chanson était étrange, pourpre, grave
Et parlait de ma mort.
L’automne m’a rejoint. Il a dit quelque chose
Et le Boulevard Saint-Michel a frissonné.
Tout le long du chemin des feuilles guillerettes
S’amusaient à danser.
Ce ne fut qu’un instant. L’été n’a pas bronché
Et l’automne en riant quittait déjà Paris.
Il est passé. Je suis seul à le savoir
Sous les arbres pesants.
Poème Andre Ady
(1877-1919) poète hongrois
(Traduction d’Eugène Guillevic).
(Traduction d’Eugène Guillevic).
À L'ENTERREMENT D'UNE FEUILLE MORTE
A l'enterrement d'une feuille morte
Deux escargots s'en vont
Ils ont la coquille noire
Du crêpe autour des cornes
Ils s'en vont dans le soir
Un très beau soir d'automne
Hélas quand ils arrivent
C'est déjà le printemps
Les feuilles qui étaient mortes
Sont toutes ressuscitées
Et les deux escargots
Sont très désappointés
Mais voila le soleil
Le soleil qui leur dit
Prenez prenez la peine
La peine de vous asseoir
Prenez un verre de bière
Si le coeur vous en dit
Prenez si ça vous plaît
L'autocar pour Paris
Il partira ce soir
Vous verrez du pays
Mais ne prenez pas le deuil
Ça noircit le blanc de l'oeil
Et puis ça enlaidit
Les histoires de cercueils
C'est triste et pas joli
Reprenez vous couleurs
Les couleurs de la vie
Alors toutes les bêtes
Les arbres et les plantes
Se mettent a chanter
A chanter a tue-tête
La vrai chanson vivante
La chanson de l'été
Et tout le monde de boire
Tout le monde de trinquer
C'est un très joli soir
Un joli soir d'été
Et les deux escargots
S'en retournent chez eux
Ils s'en vont très émus
Ils s'en vont très heureux
Comme ils ont beaucoup bu
Ils titubent un petit peu
Mais là haut dans le ciel
La lune veille sur eux.
J. Prévert
envoyé par Miss Yves
Feuilles dorées, feuilles marronnées, feuilles pourprées,
elles tombent, elle tombent, elles tombent !
en un tapis épais qui craque sous nos pieds
tels de gros biscuits secs,
et sous lequel se cachent chanterelles et petits cèpes.
Claude
"Oh! l’automne l’automne a fait mourir l’été"
Guillaume Apollinaire, Alcools, 1913
envoyé par Cergie
10 oct. 2018
clarté...
La clarté ne nait pas de ce qu'on imagine le clair mais de ce qu'on prend conscience de l'obscur"
C.G Jung
Au bout des couloirs sombres
le passage s'éclaire
la lumière éblouit
j’entends les voix qui implorent
pour tous les souffrants de la terre...
Marine Dussarrat
Pourquoi Je vois la cornette vivement coiffée ..
Pourquoi j’entends le glissement de petits pas pressés ...
Pourquoi ...?
Le jour se lève ... la cloche sonne « Matine «
Elle ne sera pas en retard à l’office de la lumière .. ��
Mathilde
Rien n’est jamais entièrement noir. A. Einstein
Suzanne
Un colimaçon habituellement dévolu à l'ombre de l'ombre s'était pris d'amour pour une lampée de lumière opale le surplombant.Comme un point sur un i, une accroche du temps lapait un peu de la douceur qui irradiait chaque parcelle de pierre. Ainsi en était-il de la lampe improvisée , ainsi des angles de lumière qui se frottaient dans un soupir aux volutes menant au célestes pensées.
Maïté L.
5 oct. 2018
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