"Marcher dans la forêt entre deux haies de fougères transfigurées par l'automne, c'est cela un triomphe. Que sont à côté suffrages et ovations ?" E. Cioran
Les fougères au jardin se caressent sous le vent du matin...
La fougère comme les cornes des jeunes cerfs Pousse au printemps cachant terriers et tanières Et foisonne de toutes part dans la forêt Parmi la bruyère le houx et la hêtraie
John Clare (1793-1864) Poèmes et prose de la folie - Londres face à la Forêt d’Epping
L'été indien nous donnera encore De belles journées aux rayons tamisés Les champignons des fées feront leur ronde Sous les fougères mordorées La feuille virevoltera un instant Suspendue comme le chant de l'oiseau Les colchiques brilleront sous les grands chênes La saison d'automne déroulera ses fastes Tandis que la terre brodeuse de gerbes fleuries S'endormira lentement D'un sommeil plein de promesses
Après l'éclosion sortant du bouton quatre beaux pétales en s'ouvrant s'étalent. Suit une foison de roses jupons formant une ronde si serrée que l'onde ni forte chaleur n'entreront au cœur.
Comme on voit sur la branche au mois de mai la rose, En sa belle jeunesse, en sa première fleur, Rendre le ciel jaloux de sa vive couleur, Quand l’Aube de ses pleurs au point du jour l’arrose;
La grâce dans sa feuille, et l’amour se repose, Embaumant les jardins et les arbres d’odeur; Mais battue, ou de pluie, ou d’excessive ardeur, Languissante elle meurt, feuille à feuille déclose.
Ainsi en ta première et jeune nouveauté, Quand la terre et le ciel honoraient ta beauté, La Parque t’a tuée, et cendres tu reposes.
Pour obsèques reçois mes larmes et mes pleurs, Ce vase plein de lait, ce panier plein de fleurs, Afin que vif et mort, ton corps ne soit que roses.
« Quelquefois il (nb: Gesril) levait une armée de tous les sautereaux
qu’il rencontrait,divisait ses conscrits en deux bandes, et nous
escarmouchions sur la plage à coups de pierres. Un autre jeu, inventé
par Gesril, paraissait encore plus dangereux : lorsque la mer était
haute et qu’il y avait tempête, la vague, fouettée au pied du château,
du côté de la grande grève, jaillissait jusqu’aux grandes tours. A vingt
pieds d’élévation au−dessus de la base d’une de ces tours, régnait un
parapet en granit, étroit, glissant, incliné, par lequel on communiquait
au ravelin qui défendait le fossé : il s’agissait de saisir l’instant
entre deux vagues, de franchir l’endroit périlleux avant que le flot se
brisât et couvrît la tour. Voici venir une montagne d’eau qui s’avançait
en mugissant et qui, si vous tardiez d’une minute, pouvait, ou vous
entraîner, ou vous écraser contre le mur. Pas un de nous ne se refusait à
l’aventure, mais j’ai vu des enfants pâlir avant de la tenter. »
"Lorsque la nuit tombe, ramasse tout ce que tu as cassé la journée pour mieux reconstruire demain." Patt El Persévérance Dourilla
Un bateau à voiles Sans voiles Une petite inuite qui voit la vie en rose Un petit chemin dont On ne connait pas le bout La vie La vie encore La mer immense Patiente Un couvercle de brumes Un futur nuageux Et des bombes qui explosent Sans raison...
Parfois je lève la tête et regarde mon frère l’Océan avec amitié: il feint l’infini, mais je sais que lui aussi se heurte partout à ses limites, et voilà pourquoi, sans doute, tout ce tumulte, tout ce fracas.
Une photographe amie m'envoie chaque semaine sa récolte d'images comme autant de signes d'amitié. Nous aimons toutes les deux la nature et les émerveillements qu'elle propose au fil des saisons. Vous l'avez déjà rencontrée ici et là.
L'image simple d'un chemin à la lisière d'un champ, chemin inondé de pluie et de lumière. Cette image me touche, je m'y sens chez moi. Elle ressemble probablement aux chemins fréquentés dans mon enfance mais se situe tout à fait ailleurs.
Moment de retrouvailles émues. Merci Lili !
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chemin qui révèle une "beauté si ancienne" toujours vivante
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Suivre son chemin étincelant de solitude un matin pluvieux
Le pressentiment de l'infini se révèle à nous de manière fugace, souvent dans les moments où on y prête pas attention. " Ce qu'il y a en moi de plus grand que moi " s'éveille, prend vie dans l'émerveillement, la création ou encore la contemplation, instants d'éternité où je me quitte moi-même. Les limites qui m'enferment s'évanouissent parce que l'objet de mon attention est hors du temps, hors de l'espace. Je deviens ce que je contemple, je deviens oeuvre d'art, je deviens beauté, je deviens musique. Maurice ZUNDEL
"D'abord le tronc, puis les branches maîtresses qui cherchent chacune de leur côté, puis les branches secondaires qui naissent des précédentes mais divergent sur un point, émettent un autre avis, enfin les plus hauts rameaux qui raclent la peau du ciel : autant de tâtonnements, d'essais, d'échecs mille chemins inventés pour aller vers la lumière"
"Les arbres sont de grands sages... bien ancrés dans le sol, ils sont à
l'écoute de la terre, mais cela ne les empêche pas d'avoir la tête dans
les nuages et d'écouter les histoires du vent...et toujours vouloir
aller plus haut, vers la lumière. L'arbre qui ne se nourrit de ses
racines est un arbre condamné."
"Décembre. Il fait froid et sec. J'entends les morts qui se
rapprochent de nous, j'entends les os des feuilles mortes craquer sous
leurs pieds de lumière. L'hiver fait le travail des grands maîtres : il
simplifie."
"Dire: cette vie est un jardin de roses, c'est mentir. Dire : cette vie est un champ de ruines, c'est mentir.Dire : je sais les horreurs de cette vie et je ne me lasserai jamais d'en débusquer les merveilles, c'est faire son travail d'homme, et vous le savez bien : ce genre de travail n'est jamais fini..."
Christian Bobin
Donne-moi quelque chose qui ne meurt pas
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22 v'là l' An
Fin de l’Avent, attente du prochain An… Temps/bilan La Nature fout l’camp, Des opinions rances mènent la danse qui, à nos rêves font écran…
Pourtant, La Vie : La spontanéité d’un enfant, nos rires, les instants gourmands, le partage de nos étonnements
22… 4 saisons à vivre,
à construire
Avec dans le 💚 ce proverbe « le meilleur moment pour planter un arbre, c’était il y a 20 ans. Le second, c’est maintenant. »
..."une année de Joie, une année de « vraiment soi » mais pas seulement « pour soi », une année de « et si… », une année de « pour » et une année de « oui » . Une année de « pour qui » mais sans trop de « pourquoi ? ». Une année pleine d’ « avec » et d’envies." Raphaël Buyse.
Ne dites pas : la vie est un joyeux festin ; Ou c'est d'un esprit sot ou c'est d'une âme basse. Surtout ne dites point : elle est malheur sans fin ; C'est d'un mauvais courage et qui trop tôt se lasse.
Riez comme au printemps s'agitent les rameaux, Pleurez comme la bise ou le flot sur la grève, Goûtez tous les plaisirs et souffrez tous les maux ; Et dites : c'est beaucoup et c'est l'ombre d'un rêve.
Trouver sur ses voies de lumière et d'ombre quelque chose qui ne meurt pas un esprit, un sourire celui qui éclaire le chemin qui efface les larmes qui est un baume et un espoir
Le chant de la passante dans l'orange du soir aura le parfum de la rose
du ciel tourmenté se faufile la lumière l'éternel jeu
Ils soufflent à pleins poumons les animaux nuages
J'ai vu un oiseau, un petit singe plein d'autres animaux volants empruntant les routes célestes qui tentent de repousser les vents contraires Gloire au ciel porteur de tant de vie !
A l'enterrement d'une feuille morte Deux escargots s'en vont... Ils ont la coquille noire Du crêpe autour des cormes Ils s'en vont dans le noir Un très beau soir d'automne Hélas quand ils arrivent C'est déjà le printemps Les feuilles qui étaient mortes Sont toutes ressuscitées Et les deux escargots Sont très désappointés... ;-)
Jésus-Christ est mort sur une croix pour notre salut. Nous n'adorons pas cette croix. Nous adorons le Christ vivant. Cependant parmi tous les emblèmes du monde, la croix est admirée avec respect et émerveillement. Billy Graham
En automne rangez vos souvenirs et entrez chez vous, vous blottir contre votre amour. La fraîcheur de l'automne ne fera que rallumer en vous le désir d'une nouvelle vie. Andrée Asmar
du bouleau de l’automne ruisselle un pluie d’or La même qui tomba aux pieds de Danaé que Zeus désirait tant ainsi naquit Persée qui tuera Méduse Mais la gorgone-hiver n’aura point de Persée pour le pauvre bouleau