Un
nuage m’a visité.
Et m’a laissé en s’en allant
son contour dans le vent.
Et m’a laissé en s’en allant
son contour dans le vent.
Une
ombre m’a visité.
Et m’a laissé en s’en allant
le poids d’un autre corps.
Et m’a laissé en s’en allant
le poids d’un autre corps.
Une
bouffée d’images m’a visité.
Et m’a laissé en s’en allant
l’irréligion du rêve.
Et m’a laissé en s’en allant
l’irréligion du rêve.
Une
absence m’a visité.
Et m’a laissé en s’en allant
mon image dans le temps.
Et m’a laissé en s’en allant
mon image dans le temps.
- Qui aimes-tu le mieux, homme énigmatique, dis? ton père, ta mère, ta sœur ou ton frère?
- Je n'ai ni père, ni mère, ni sœur, ni frère.
- Tes amis?
-Vous vous servez là d'une parole dont le sens m'est resté jusqu'à ce jour inconnu.
- Ta patrie?
- J'ignore sous quelle latitude elle est située.
- La beauté?
- Je l'aimerais volontiers, déesse et immortelle.
- L'or?
- Je le hais comme vous haïssez Dieu.
- Eh! qu'aimes-tu donc, extraordinaire étranger?
- J'aime les nuages... les nuages qui passent... là-bas... là-bas... les merveilleux nuages!
Baudelaire
- Je n'ai ni père, ni mère, ni sœur, ni frère.
- Tes amis?
-Vous vous servez là d'une parole dont le sens m'est resté jusqu'à ce jour inconnu.
- Ta patrie?
- J'ignore sous quelle latitude elle est située.
- La beauté?
- Je l'aimerais volontiers, déesse et immortelle.
- L'or?
- Je le hais comme vous haïssez Dieu.
- Eh! qu'aimes-tu donc, extraordinaire étranger?
- J'aime les nuages... les nuages qui passent... là-bas... là-bas... les merveilleux nuages!
Baudelaire
Petits poèmes en prose, I (1869)
"Je crois qu'on ne peut perdre son temps qu'en pensant à le gagner.
Quand je regarde filer les nuages ou que je fais des bêtises, qui pour
moi n'en sont pas,
je ne perds pas mon temps, car je le vois passer."
F. Sagan
F. Sagan
Champ de blancs moutons
pour flirter avec l'azur
un peu d'or se glisse
Miss Yves
Un matin le ciel décide d'être tout bleu.
Il demande à son acolyte d'envoyer
un petit coup de vent pour chasser tous les nuages.
Le lendemain, plus de nuages, sauf un, tout petit,
qui est resté dans un coin.
Le ciel décide d'envoyer
un vent un peu plus fort.
Le petit nuage est toujours là.
Alors, il envoie tour à tour tous les vents, l'Alizé,
le Mistral, la Tramontane, le Sirocco... etc...etc...
Rien à faire.
Le ciel s'énerve, il déclenche une énorme tornade,
Mais le petit nuage est toujours là.
Le ciel va le voir et lui demande :
« Qu'est-ce-que tu fais là ? »
Le petit nuage ne répond pas.
Alors, le ciel, très en colère, lui demande :
« Mais nom d'une pipe, parle :
pourquoi restes-tu planté là ?
Qu'est-ce que tu veux, à la fin ? »
Alors, le petit nuage lève les yeux vers lui
et tout timidement lui répond :
« Je voudrais une petite bise.... »
La Licorne
HORIZON S’IRISANT
Septembre en ciel d’argent
Horizon s’irisant
Pommes au pré s’empourprant
Septembre.
Les réveils lents et dans les cils un doux ramage
Pépiements, feuilles, plumes, brises en émoi,
Les jeux de l’eau pour trois nuages
Que nul ne voit
Septembre…
Les feux du soir en avant froid
Quelques chasseurs et des abois
Un air de rire dans les bois
Des pépites à chaque pas
Et un goût de dernière fois.
Septembre
marine D
Naître
dans les
Nuages
n’être qu’un
Etre
d’
Eau
d’
Air
et de
Lumière
qui va où
le
Parfum
de la
Rose
des
Vents
embaume
Amichel
Dans les grands prés du ciel d'azur
de petits nuages d'un blanc pur
deviennent tout roses d’excitation
en jouant à saute-mouton
Tilia
Ronces roses
trouées turquoise
dans les nuées agitées
masses froncées
de lumière bleu fumée
déchirure au mercure
...
Béatrice Fontanel
Éloge des nuages
envoyé par Maïté L