21 sept. 2020

automnal 2020


 

éblouissement
premières lueurs
automnales

 


 

 

transparence
les raisins sont coupés
- seules les feuilles
 
 
 Sois le bienvenu, rouge Automne,
Accours dans ton riche appareil,
Embrase le coteau vermeil
Que la vigne pare et festonne.

Père, tu rempliras la tonne
Qui nous verse le doux sommeil ;
Sois le bienvenu, rouge Automne,
Accours dans ton riche appareil.

Déjà la Nymphe qui s’étonne,
Blanche de la nuque à l’orteil,
Rit aux chants ivres de soleil
Que le gai vendangeur entonne.
Sois le bienvenu, rouge Automne.

Rondel de Theodore de Banville
 
 

17 sept. 2020

fleurir...


 

 "Là où Dieu vous a semé, là il faut fleurir."

Proverbe roumain

 


 
 
 Corolles fragiles
Des cosmos papillonnants
J'en ai semé tant de fois
Je ne suis pas ce Dieu
Qui dis-ton fait pleuvoir
Ni celui qui fait éclore les fleurs
Les graines sont peut-être
Dans le ventre du merle
Dans l'énergie de la musaraigne
Dans le vent et l'eau
Qui mènent là-bas
Tout là-bas
Où la vie est une fête
Où la vie se dilue et se perd
Dans le silence des saisons...
 

6 sept. 2020

vibrations...


"Les symphonies de la nature ne connaissent pas de point d'orgue. Le monde n'est jamais silencieux; son mutisme même répète éternellement les mêmes notes, selon les vibrations qui nous échappent."

Albert Camus

 


 
Zigzags vibrations
sons infinitésimaux
Symphonie en vert

Miss Yves

 

Vibrations de l'air
toute une musique naturelle
- des moments intenses

Josette T

 


 

Installer le vide
pour écouter le silence
en nous tout résonne

Miss Yves

 

 Dans les verts reflets
cherchant l’image insondable
d’un accord parfait 

Miss Yves 

 

Magie d'un reflet
La nature trace au pinceau
Un tableau abstrait

La Licorne 

 

 
Image inspirante
les sons les mots s'entrechoquent
en nous quel écho

Miss Yves  

 

L'eau transmet ses ondes
Elle chante ses frissons
Elle est au coeur de nos incantations
Elle sait nous apaiser
C'est un mystère incessant
Un enchantement de couleurs
Qui se mêlent et nous bercent
Nous y puisons la vie

J'ai plongé tes espérances
Dans la source de ton jardin

Marine Dussarrat 

 

17 août 2020

13 août 2020

baies de sureau noir

 

 grappes de sureau...
 

 

 égrenées...


 

gelée de baies de sureau en lévitation😇
 
 
Confiture de sureau
un arbrisseau plein de vertus
dans ma haie
 
 

5 août 2020

juponnée...






Mieux vaut prendre plaisir à une rose qu'observer ses racines sous un microscope
Oscar Wilde






Parée de pourpre
aurais-tu le secret de la rose
qu'elle sait taire
 
 
 Jupon ou corset
fleurissent les métaphores
coquette ou coquine
 
 

Rose coquine
son rouge jupon emperlé
nous émoustille
 
 

13 juil. 2020

origan




"L'origan fait partie des plantes très utilisées en phytothérapie (infusions ou huiles essentielles). Antalgique, anti-infectieux, antiseptique, antibactérien, antioxydant, ses vertus thérapeutiques,, notamment pour lutter contre les germes pathogènes, sont reconnues."
Doctissimo















23 juin 2020

chemin...



"La paix qui émane du paysage te touche à ce point parce qu’elle éveille en toi un lieu similaire, un lieu qui l’accueille et la comprend, un lieu qui lui répond. Sa douceur, son harmonie secrète, sa grâce singulière, ne font que susciter d’intimes correspondances

 Si tu parviens à rejoindre ce lieu profond, à en situer le che­min – ce lieu caché, ce lieu qui n’en est plus un, qui donne forme plus qu’il ne contient -, où que tu ailles, quoi qu’il arrive, toujours cette paix sera là. Par quel miracle, par quelle mystérieuse alchimie, deman­des-tu? 

Regarde, regarde encore, contemple la paix en sa beauté, jusqu’à ce qu’elle se dessine en toi, s’y imprime, jusqu’à ce que tu comprennes qu’elle est la forme même de ton âme."
Philippe Mac Leod
Sens et beauté (Ad Solem, 2011)








SUR LES CHEMINS DE LA RÉSILIENCE

Il te faudra suivre la rivière
En sortant sans crainte de la forêt
Laisser les broussailles derrière toi
Retrouver le chant biblique de l'eau
Bordée sur ses berges sinueuses
De fleurs blanches et jaunes
Continuer ta quête sans relâche
Comprendre que le bonheur
C'est maintenant
Les sommets aux rousseurs intenses
Te font une ombre protectrice
Le babil des oiseaux t'accompagne
Le cri bref du vautour fauve
Résonne sous la voûte céleste
Avance sans te décourager
Un peu plus loin t'attends
Un grand portail de verre
Tu sauras comment l'ouvrir
Tu as la force en toi
Pour vaincre les obstacles
Il faut croire en tes ressources
Malgré tes faiblesses et tes doutes
Tes multiples interrogations
Chaque herbe, chaque rameau
Chaque grain de sable
Est le début d'un monde nouveau
Plus beau, plus rassurant
Où tu auras su trouver ta place
Qui est unique

Marine Dussarrat







"Le but n'est pas seulement le but,
Mais le chemin qui y conduit."
Lao-Tseu



"Il n'y a point de chemin vers le bonheur. Le bonheur c'est le chemin"
Lao-Tseu




"Dites leur que
Cha-cun sa route cha-cun son che-min
Cha-cun son rêve cha-cun son des-tin dites leur que
Cha-cun sa route cha-cun son che-min
Passe le mes-sage à ton voi-sin"

Tonton David

envoyé par Cergie





"Marcheur, ce sont les empreintes
qui font le chemin et rien d'autre;
Marcheur, il n'y a pas de chemin,
le chemin se crée en marchant.
Antonio Machado
envoyé par Tilia


9 juin 2020

gourmandise...















Nous dînâmes dans la cuisine de la grangère, les deux amies assises sur des bancs aux deux côtés de la longue table, et leur hôte entre elles deux sur une escabelle à trois pieds. Quel dîner ! quel souvenir plein de charmes ! Comment, pouvant à si peu de frais goûter des plaisirs si purs et si vrais, vouloir en rechercher d'autres ? Jamais souper des petites maisons de Paris n'approcha de ce repas, je ne dis pas seulement pour la gaieté, pour la douce joie, mais je dis pour la sensualité.

Après le dîner nous fîmes une économie : au lieu de prendre le café qui nous restait du déjeuner, nous le gardâmes pour le goûter avec de la crème et des gâteaux qu'elles avaient apportés ; et pour tenir notre appétit en haleine, nous allâmes dans le verger achever notre dessert avec des cerises. Je montai sur l'arbre, et je leur en jetais des bouquets dont elles me rendaient les noyaux à travers les branches. Une fois mademoiselle Galley, avançant son tablier et reculant la tête, se présentait si bien et je visai si juste, que je lui fis tomber un bouquet dans le sein ; et de rire. Je me disais en moi-même : Que mes lèvres ne sont- elles des cerises ! comme je les leur jetterais ainsi de bon cœur ! La journée se passa de cette sorte à folâtrer avec la plus grande liberté, et toujours avec la plus grande décence. Pas un seul mot équivoque, pas une seule plaisanterie hasardée : et cette décence nous ne nous l'imposions point du tout, elle venait toute seule, nous prenions le ton que nous donnaient nos cœurs. Enfin ma modestie (d'autres diront ma sottise) fut telle, que la plus grande privauté qui m'échappa fut de baiser une seule fois la main de mademoiselle Galley. Il est vrai que la circonstance donnait du prix à cette légère faveur. Nous étions seuls, je respirais avec embarras, elle avait les yeux baissés : ma bouche, au lieu de trouver des paroles, s'avisa de se coller sur sa main, qu'elle retira doucement après qu'elle fut baisée, en me regardant d'un air qui n'était point irrité. Je ne sais ce que j'aurais pu lui dire : son amie entra, et me parut laide en ce moment.

Enfin elles se souvinrent qu'il ne fallait pas attendre la nuit pour rentrer en ville. Il ne nous restait que le temps qu'il fallait pour y arriver de jour, et nous nous hâtâmes de partir en nous distribuant comme nous étions venus. Si j'avais osé, j'aurais transposé cet ordre ; car le regard de mademoiselle Galley m'avait vivement ému le cœur ; mais je n'osai rien dire, et ce n'était pas à elle de le proposer. En marchant nous disions que la journée avait tort de finir ; mais, loin de nous plaindre qu'elle eût été courte, nous trouvâmes que nous avions eu le secret de la faire longue par tous les amusements dont nous avions su la remplir.

Les Confessions - Jean-Jacques Rousseau - L'idylle aux cerises (extrait du livre quatrième)




 File:John Russell - Small Girl Presenting Cherries - WGA20545.jpg



5 juin 2020

seul...?




Seul, fragile et nu
parmi la foule acérée
des orges barbues,
gentil coquelicot
a peur d'être perforé
et tremble sans un mot.






Entre quatre murs
ou en pleine nature,
quand on est seul
on est bien seul.






La vraie solitude, c'est quand tu regardes une fleur merveilleuse et que tu ne peux pas dire : 
tu vois comme elle est belle.
Ça, c'est la vraie solitude. Ne pas pouvoir partager cette beauté avec quelqu'un.
Gino

  

 Chuchotis d'épis
dans un champ de blés
couchés, enivrés
sous le vent conquis

Coquelicot ravi
sur sa tige frêle
ses joues cramoisies
se la joue bien belle!

Claudie 


Un coquelicot vit
plaqué au cœur du vide
dans l'infini vert
Un grand trou béant
git en son centre

Marine Dussarrat


28 mai 2020

contempler...




L'esprit se meut, l'âme s'émeut; l'esprit raisonne, l'âme résonne."
"L'esprit communique, l'âme communie."
François Cheng
Cinq méditations sur la mort. Autrement dit sur la vie.







"Ne jamais cesser de contempler la beauté du monde qui nous entoure, 
même si elle s'exprime de manière éphémère dans un délicat coquelicot." 






 Petit coq fripé
comme un baiser qui s'efface
lumière estivale



Coquelicot tremble au vent
J’écoute Ella Fitzgerald qui chante
Bewitched, bothered and bewildered
La pluie va s'inviter
Tout est suspendu
Tout frissonne
Un nuage passe sans me regarder
Le coquelicot me sourit
Sans le savoir
Mais je sais, moi
Que la vie est là toute
En cet instant...

Ella chante
Le temps s’arrête 
Le coquelicot se balance
 Marine Dussarrat






Coquelicot

Timide en sa jeunesse
la fleur cache son visage
dans ses jupes levées,
qu'elle abaisse fièrement
quand vient le grand âge,
avant de les détacher
au fil du vent.

Tilia






 Chemise rouge passion 
en papier crépon
Et le coeur en gilet noir.

Claude


20 mai 2020

au printemps...



il y a longtemps...






Il revient le printemps sur un air de romance
Un air fleurant l’amour parfumé au jasmin
Pour que la vie soit rose et nos cœurs pleins d’entrain
Sur un air de tango ou de valse de Vienne
Il swingera ici, il rapera là-bas…
Jetant des pas de deux à dérouler sans faute
Les bancs publics auront leur plein d’entrelacés
Les bois ont du muguet à trousse chemiser
Le coucou vous épie méfiez vous, il ricane
Les oiseaux font leurs nids, prévoyants et joyeux
Vous regardez passer des passantes divines
Vous musardez rêvant de muses alanguies
Le Printemps est toujours votre excuse coquine
Après tout il est court et scande le poète
Cours y vite, cours-y vite, un clin d’œil, il a filé…

Marine Dussarrat 







Dans la nature verdoyante, des ceps de vigne
fêtent le retour du printemps, ils s'alignent
faisant une allée royale à ces fleurs divines
si belles dans leur blancheur nuptiale, câlines
et tendres ombellifères à l'allure mutine,
fleurs de carottes sauvages qui illuminent
les sentes, fleurant bon le Printemps qui s'anime!

Claudie 



"...La terre tourne ; il reviendra,
Le printemps, sur son cheval vert...."
Maurice CARÊME

envoyé par Suzanne 




14 mai 2020

sous la pluie...




"La vie ne nous appartient pas, c'est nous qui lui appartenons. Elle est transcendante pour la simple raison que tout en palpitant au plus intime de nous, elle est infiniment au-dessus et au-delà de nous. Nous ne pouvons que nous en remettre à elle en toute confiance."
François Cheng
Cinq méditations sur la mort-autrement dit sur la vie.







Il pleut sur les roses
Comme il a plu sur la ville
Même si nos amours pleurent
les roses embaument...



Il pleut sur les roses, comme il pleut dans les chaumières.
Quand la vie n'est pas rose, l'eau coule dans la soupière.
En soupirant l'homme chasse l'eau de ses paupières,
Après la pluie, du soleil viendra la lumière.

Tilia


10 mai 2020

aujourd'hui ...



se faufiler un peu...




 Se faufiler
dans la foule
rétrécie
S'entrouvrir
le cœur battant
Avec en soi
un virus
de vie
avec l'espoir
de lendemains
bras ouverts
refermés sur
nos amours
tous ceux
qui nous ont apporté
aide et réconfort
Le temps nous dira
ce qui apaisera
nos angoisses

Nos coeurs sont prêts

 Marine Dussarat



Quand le moindre souffle projette un nuage,
bien se protéger il faut coute que coute*,
d'un masque couvrir en grand notre visage,
afin de se faufiler entre les gouttes.

 Tilia


1 mai 2020

petites clochettes...



      Petit bouquet pour chacune et chacun 
     ♥♥


Petites clochettes de Mai
tintent silencieusement.
Blancs petits flocons de printemps
dansent dans le vent aigrelet
dessinant dans l'air un ballet
parfumé merveilleusement.

Tilia 



"L'air des clochettes "
envoyé par Miss Yves




... Carillonnez ! Car voici Mai !
Cloches naïves du muguet !
... Les arbres chantent au verger

Maurice Carême
envoyé par Suzanne 




envoyé par Cergie


Caché dans ses feuilles vertes
Le frais muguet s'incline
Et nous offre ses clochettes
D'une pureté divine

C'est un brin de soleil
Un cadeau si fragile
Une blanche merveille
Fruit des rayons d'avril

Hume son doux parfum
Et prends-le sur ton coeur
Regarde-le comme un
Signe de ton bonheur
.
La Licorne


27 avr. 2020

"Désirs..."



"Les désirs que nous portons en nous
Ne sont-ils bien plus grands que nous
Si grands qu'ils rejoignent l'originel
Désir par quoi la lumière fut"
Enfin le Royaume
François Cheng





Quand le matin est poème
un frisson court entre les branches
les oiseaux secouent leur plumes
hérissées des vapeurs de l'aube...
La butineuse emplira sa hotte
Du pollen de mille fleurs
Les nuages du côté du levant
redisent les murmures nocturnes
ils déplissent les rêves brouillés
restés au fond des prunelles
et tous les secrets verrouillés

Quand le matin est poème
l'âme n'a plus besoin des mots...

Marine Dussarrat 






Entre désir et langueur
balance mon cœur.
Entre rêve et réalité
réside la beauté.
La nuit porte conseil
c'est pourquoi je veille !

Tilia 

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